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Le blog littéraire de Cedric Josse
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  • Ce blog mélange récits, expériences personnelles, analyses et critiques de la société le tout ponctué de commentaires sur l’actualité nationale/internationale. Este blog mezcla relatos, experiencias personales, análisis y critica de la sociedad.
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19 novembre 2008

Le choix

shivareeDans la vie tout est affaire de choix. Et si mon choix à moi était de ne pas choisir! Ne rien décider, jamais! Nul doute que les autres n‘en viennent dans ce cas à choisir pour moi! Et vous? Si pareil choix vous était donné, que choisiriez-vous? Contrôler votre vie ou la laisser vous contrôler! A l’heure de vérité le dilemme s’instaure! Choisira, choisira pas? Choisira quoi? Il est huit heure, le réveille sonne car vous l’aviez programmé. Une nouvelle journée peut commencer. Maintenant ou plus tard, la décision vous appartient! Vous vous levez ou vous traînez encore un peu au lit? En vous levant, vous savez déjà ce qui vous attend! Le même rituel depuis bientôt dix ans. Douche, une connerie avalée vite fait debout dans la cuisine et « choix » sommaire somme toute, mais choix tout de même des vêtements que vous allez porter. Essayages rapides, dé essayages encore plus rapides, et choix final de revêtir les habits de la veille! En restant au lit le panel est plus vaste. Vous êtes seul, vous dormez encore un peu, matez un film bien au chaud sous la couette ou peut-être même une petite branlette! Si vous êtes deux, c’est encore mieux! Le choix s’élargit et la branlette vous l’aurait bien! Cette main vous procurant le plaisir escompté n’étant que plus fine et plus douce que la votre. Et après, vous retomberez dans un profond sommeil réparateur. Un coma idyllique, avant peut-être bien de mater un film! Vous vous levez! Direction la salle de bain, douche, vous avalez un yaourt et une banane debout dans la cuisine. Tout n’est ici qu’automatismes. Vient le moment de s’habiller. Essayages, rien ne vous va, ou plutôt rien ne vous plait! Il y a des jours comme ça! Vous décidez de remettre les habits d’hier! Ils ne sont plus là! Où sont-ils? La même petite main qui vous procurait parfois du plaisir était passée par là! Il allait donc falloir tout choisir à nouveau! Pantalon, chemise, caleçon, jusqu’aux chaussettes, et si possible coordonner le tout de la façon la plus harmonieuse possible! Restait la veste! La seule qui allait était beaucoup trop chaude! Que faire? Tout changer et recommencer à nouveau? Tenter le mariage improbable avec une autre veste? Et pourquoi ne pas sortir sans veste? Non, il fait bien trop froid, et vous tomberiez malade à coup sûr. L’enfilage dé enfilage perdure de longues minutes! Le temps lui, n’a pas votre patience, et vous voilà en retard! La solution? Un taxi! Il n’y en a pas! Puis il y en a un qui vient! Il s’approche. Vous le hélez mais il ne s’arrête pas! Et puis si, mais plus loin et c’est un autre que vous qui le prend! Il commence à pleuvoir! Voici un autre taxi. Cette fois ci il s’arrête dès la première somation, gratifiant le revers de votre pantalon d’un peu de la gadoue fangeuse du caniveau. « Porte de la ….. !» Et puis non! Vous êtes beaucoup trop en retard, autant aller directement porte de la …..! Vous indiquez la nouvelle adresse au taxi! En pleine course il fait demi tour l’air contrarié. La pluie s’intensifie. Le trafic lui aussi augmente. Ça roule de moins en moins bien, et puis d’un seul coup ça ne roule plus du tout! Vous donnez des directives au taxi pour qu’il emprunte un autre itinéraire. Il accepte récalcitrant votre incursion à la barre. Le ton monte! Le professionnel c’est lui, il est maître dans son taxi et il se charge de vous le faire savoir en des termes on ne peut plus explicites. S’il accède à votre requête, ce n’est que parce que le G.P.S. est aussi perdu que lui et que perdu pour perdu, il pourra toujours vous rejeter la faute une fois arrivé à destination pour le cas où le taximètre se serait emballé! Il a retrouvé son calme. La pluie elle aussi s’est calmée. Le taxi s’arrête. Vous descendez. Vous entrez dans le hall désert et glacé d’un immeuble impersonnel. Tous doivent être en chemin, restés au siège ou déjà en salle de réunion. Vous monter au huitième. L’ascenseur de droite est déjà parti! Vous empruntez l’autre, celui de gauche. Il ne dessert que les étages impairs! Que faire? Descendre au septième et monter à pied l’étage restant ou monter jusqu’au neuvième et redescendre par l’escalier toujours l‘étage en trop. Les secondes s’égraines à la vitesse vertigineuse de l’ascenseur. Vous stoppez finalement au septième. Mauvais choix! La porte de service qui conduit à l’étage supérieure est provisoirement condamnée! Il y en a bien une autre, mais elle est à l’autre bout du couloir. De nouveau, il faut choisir? Rappeler l’ascenseur ou rallier l’autre porte? Vous vous engagez dans le couloir. De part et d’autre, des portes toutes identiques, avec toutes le même écriteau « salle de réunion ». Seul un petit marquage au bas de la plaque les distingues les unes des autres. Vous arrivez à la porte de service et grimpez les marches, vingt-quatre pour être précis. Au huitième étage, vous jetez un coup d’oeil sur votre agenda pour voir quelle est la salle réunion. « 8L! ». C’est entre la « 8P » et la « 8O ». Vous remarquez la machine à café. Un petit café ça vous dirait bien! Vous choisissez néanmoins d’aller voir dans la salle 8L si des collègues ne sont pas déjà là. Personne, et la porte est fermée à clé. Vous retournez à la machine à café. Café normal, serré, allongé ou au lait? Avec ou sans sucre? Un euro vingt. Avez-vous l’appoint? Non! Cette monnaie vous l’auriez, si dans un mouvement d’humeur vous n’en n’aviez fait grâce au taxi arrogant! Du coup vous n’avez que vingt euros et la machine n’accepte pas les billets. Heureusement à côté un autre appareil vous propose le change. Vous pourrez ainsi nourrir le distributeur de café glouton et jamais rassasié! Seulement, en introduisant votre billet dans la fente de droite, c’est le jackpot assuré, vous raflerez la mise! Vingt pièces d’un euro ou dix de deux dans le meilleur des cas! D’un côté comme de l’autre, vous repartirez les poches pleines! Que faire? Vous penser au café. Vous risquez le coup. Pas de chance! L’appareil n’a plus dans son ventre qu’un bruyant stock de pièces cuivrées qu’il vous rend une à une. Quarante pièces! Vous voilà prêt pour un poker improvisé avec les collègues au cas ou la réunion ne tiendrait pas ses promesses. Vous ramassez une première poignée de monnaie. Où la mettre? Dans l’une des poches du pantalon, trop gênant, ou dans une de celles de la veste, trop lourd! Vous pourriez aussi les répartir à part égale, quarante pièces et huit poches, ça ferait cinq pièces par poche. Moins les trois du café mais avec en retour trois pièces de dix cents sur les un euro cinquante introduit. Vous êtes toujours à la tête du même capital de quarante pièces! Café en main et munitions en réserve vous voilà prêt. Il n’y a plus qu’à attendre les japonais. « Hello, hello, hello… » c’est votre portable qui sonne. Vous décrochez avant même d’entendre la voix sensuelle d’Ambrosia Parsley. « Allo! » « Oui! » « Où? »  « Au bureau! » « Quand? » « Tout de suite! » Le café est trop chaud, la réunion annulée, vous repartez au bureau. Direction septième étage puis couloir, ascenseur et vous voilà dans la rue. Métro, un ticket, un euro soixante! Vous insérez dans l’automate trois pièces de cinquante cents et cherchez le complément. Où sont les pièces de dix? Peu importe, le temps presse et vous introduisez une autre pièce de cinquante cents dans la fente insatiable. Vous avez encore gagné! En plus du ticket vous récolté quatre rutilantes petites pièces de dix cents! Huit minutes de métro, un changement, douze minutes. Vous descendez, monter l‘escalier, achetez le journal, un euro, ça y est! En moins d’une demi-heure vous êtes arrivé au bureau. Vous avez néanmoins une heure et demi de retard sur l’horaire des autres jours. Quatrième étage, le bureau du « boss », il n’est pas là! Vous laissez un message à sa secrétaire, ressortez, regagné le votre un étage plus bas. Midi! C’est la pause et vous n’avez rien fait de votre matinée. L’inactivité vous à cependant creusée! Que faire, déjeuner au self? Dix euros et vous connaissez le menu part cœur. Manger dehors, c ‘est plus varié, voir avarié! Italien ou chinois? Ce sera le chinois. Rouleau de printemps, riz trois saveurs et poulet aux amandes. Pour conclure vous vous offrez le très lourd mais non moins séduisant gâteau à la banane. Vous le savez pour l’avoir lu sur l’étiquette malgré un goût prononcé, il ne comporte pas le moindre fragment du la précieuse musacée! Vous demandez l’adition. C’est une formule, c’est douze euros! Comment payez? en sortant un nouveau billet bleu, ou en refilant votre mitraille? Va pour la ferraille! Vous excusant par avance auprès du patron souriant, vous déposez dans la coupelle une poignée d’écus sonnants et trébuchants avant de vous retirez. Il va sans dire que le bonhomme n’aura pas cru un traître mot à l’excuse bidon que vous lui avez servi pour vous débarrasser de toute cette monnaie. Jusqu’au bout néanmoins il aura gardé son sourire intact. C’est qu’avec les asiatiques on ne sait jamais! Encore une demi-heure. Un p’tit noir sur le zinc ou le grand moqua du Starbucks? Va pour le moqua. C’est un grand noir beaucoup trop sympa qui vous le sert. Sur votre ordre, dans un gobelet en plastique, aux couleurs de noël marketing oblige, laissant le gros mug en céramique aux touristes. Vous lui refilez quelques pièces de votre butin en échange. Vous monterez à l’étage au resterez dans la salle étriquée du rez-de-chaussée? Vous montez. Au premier la salle aussi est exigue. Chaise ou fauteuil? Un des petits beiges en tissus ferait votre affaire, à moins que vous n’optiez pour l’un des gros marron en simili cuir? Les gros marrons on l‘air plus confortables! Va pour un marron! La table est sale! Tous comptes faits ça sera un beige. « Chaud/froid. Chaud/froid. Chaud/froid. Froid/froid. » Votre moqua avalé, c’est l’heure. Retour au bureau, le chef n’est toujours pas là. Privilège de son rang il n’a pas cru bon de vous avertir pas plus que sa secrétaire d’ailleurs de l’heure de son retour. Le téléphone sonne. C’est le fixe cette fois. La réunion aura bien lieux, on vous attend là-bas dans une demi-heure. Couloir, ascenseur, métro, ascenseur, re-couloir, escalier, couloir toujours, 8L. Ouf! Des japonais sur vitaminés parlent d’énergie durable. La votre commence à retomber, ces japonais ne sont pas les vôtres! Couloir, escalier, couloir, ascenseur, accueil. Votre réunion à été transférée en salle 9G. Cette fois si l’ascenseur est direct. « Hola! » « Hola! » « Que tal? » « Madrid, Barcelona, blablabla… » La réunion s’achève! Il reste une demi-heure avant dix-huit heure. Le temps du trajet pour retourner au bureau. Ça ne vaut pas le coup, autant rentrer chez vous! Et puis non, pourquoi ne pas mettre à profit cette demi-heure de liberté inespérée? Sans aller ni chez vous, ni au bureau vous perdez néanmoins bêtement cette demi-heure

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