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Le blog littéraire de Cedric Josse
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  • Ce blog mélange récits, expériences personnelles, analyses et critiques de la société le tout ponctué de commentaires sur l’actualité nationale/internationale. Este blog mezcla relatos, experiencias personales, análisis y critica de la sociedad.
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23 avril 2009

Día del libro

 

SDC12059Hoy día 23 de abril es el día internacional del libro. Ça vaut bien quelques lignes non? Pour les radins qui n’iront pas acheter leur bouquin, ça vous fera toujours quelque chose à lire et si par la suite vous souhaitez récompenser mon travail, sachez que c’est bien volontiers que j’accepterai vos dons! Cela dit plus d’un mettra la main à la poche, pour son propre plaisir ou pour offrir à autrui l’un des ouvrages du moment. Pour le moment la ville s’éveille tout juste, un abondant soleil baigne déjà la Puerta del Sol, remontant Preciados et les artères adjacentes qui se préparent comme d’autres points stratégiques pour cette nouvelle édition du día del libro [le jour de l’édition diront les mauvaises langues] et la nuit qui le suit. A cette heure, les choses sont encore calmes, libraires et grands magasins n’ouvrant leurs portes que dans une heure, c’est dans une solitude et un silence presque total, seulement troublée ici et là par le va et vient des présentoirs sur roulettes que sortent a la calle quelques manutentionnaires réquisitionnés pour la cause que je me dirige vers Callao.

Tous ces étales accueilleront par la suite, comme un jour de marché les victuailles d’un autre type. Aujourd’hui les vivres que l’on propose, à la vue et à portée de main des chalands sont des livres! Répertoriés par prix, par auteur, éditeur, taille ou contenu, de loin tous identiques et pourtant si différents dès qu’on les ouvre. Recueillant tour à tour le mal des mots d’écrivains d’écrits vains, artistes maudits en quête d’un absolu. De reporters de guerre en conflit avec eux mêmes. De journalistes sans tirage et rangés des journaux. De pigistes à la page mais laquelle? D’essayistes essayant d’expliquer l’inexplicable. De spécialistes en tous genres donnant le point de vue que personne ne leur a demandé. De politologues, anthropologues, gynécologues et autres amants du monologue. D’analystes analysant à la loupe l’année écoulée et la prochaine qui ne sera pas mieux. De théologiens explorant le divin. De psychanalystes rêvant de changer leurs divans. De biographes en herbe taillant à la serpe le portrait d’un autre plus chanceux, honoré dont ils viennent récoltés les lauriers. Et enfin tous ces écrivains voyageurs qui foisonnent et tracent sur le papier les contours de leur voyage intérieur.

Le messie aussi, bien que plus personne ne l’attende au tournant fera recette en ce 23 avril. Ressuscité depuis peu il est à court d’argent pour payer l’hypothèque de sa nouvelle demeure. La crise n’est pas mondiale elle est universelle! Des bibles par milliers, de toutes tailles et à tous les prix, à seulement quinze jours de la Semana Santa la foi est encore là! Seul problème pour le Nazaréen l’annuaire du christianisme est libre de droits d’auteur et ni lui ni les autres, Matthieu, Marc, Luc et Jean, ne toucheront un copeck! Seuls les éditeurs s’en mettront pleins les fouilles en vidant celles des dévotes. Imaginez un peu que le gars ressuscite vraiment d’entre les morts et leur demande des comptes. Combien de maisons d’éditions seraient mises en demeure et faute de pouvoir payer les royalties de vingt siècles de plagiat se trouveraient dans l’obligation de mettre la clé sous la porte.

N’oublions pas non plus la section infantile. Les livres pour enfants, qui n’ont pour vocation cachée que de les rendre accros et de faire naître chez eux celle que n’eurent pas en leur temps leurs parents, les convertissant peu à peu en lecteurs assidus puis en futurs clients. C’est dans les pages d’aujourd’hui que s’écrit l’histoire de demain!

Bandes dessinées tracées d’un trait grossier pour faire bander les adultes! Livres sans autre texte que la légende d’images apparemment mythiques mais bien sûr retouchées! Œuvres d’art imprimées sur papier pour éviter la queue dans les musées ou du reste personne ne va plus. Photos de photos ne valant certes pas les originales mais dont le prix a été revu à la baisse en raison d’une diffusion massive.

Guides touristiques avec plan incorporé pour que le touriste aille se perdre loin de chez lui et près de chez moi! Il est vrai que s’il compte sur mes renseignements, il n’est pas arrivé! Le chemin le plus court pour la France, c’est le train et le métro pour aller à la gare qui est direct et passe lui aussi devant chez moi. Je pourrai mettre un écriteau sur ma porte: "Paris [avec une flèche], tout droit sur 1200 kilomètres!" Ce qui est clair, c’est que plan ou pas le touriste a toujours l’air paumé! Et même avec le guipe en poche, ne s’improvise par "routard" qui veut!

La palme en ce jour ou la culture s’ouvre aux masses revient sans doute aucun au livre de poche. Même si ces jours sont comptés au profit du livre électronique, il tient ici comme ailleurs encore le haut du pavé. Compagnon de tant d’émotions il est de toutes les fêtes et de tous les voyages. Feuilleté à la va vite debout dans le métro, dans le bus ou parcouru tranquillement dans le train [celui là même qui conduit à Paris], que d’heures innombrables passées plongé dans la lecture de ses petits caractères. Neuf ou d’occasion, le plaisir reste intact quand assis sur un banc, à l’ombre du parasol d’un café, allongé sur l’herbe ou le sable brûlant d’une plage de la Méditerranée vous l’ouvrez pour un vous évader un moment. En public il vous fera oublier les autres pourtant indispensables, prisonnier du royaume imaginaire que vous venez d’inventez, donnant corps à ses personnages qui vous sont peu à peu familiers, allant jusqu’à penser que c’est vous qui les avez inventé!

Il est dix heures, la Fnac ouvre ses portes comme le Corte Inglès, la Casa del libro, et des centaines d’autres librairies disséminées un peu partout dans Madrid. Pour l’achat de deux livres, l’enseigne française vous propose en plus d’une remise de dix pour cent de repartir avec le livre de Juan Marsé qui recevra aujourd’hui des mains de sa majesté le roi Don Juan Carlos le prix Cervantes. Je rentre dans le masasin en ressortant une demi-heure plus tard avec mon petit paquet sous le bras, un disque!

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