Les bas-fonds

Un grandote Daily 4x4 esta estacionado delante del emblemático edificio Capítol de Callao. Me imagino que con sus neumáticos gigantes no le habrá costado nada subirse a la acera. A quien habrán venido a salvar los bomberos esta vez como para necesitar semejante camionazo? A caso será para rescatar a algún obrero caído en las trincheras de la plaza? En Callao se ve un enorme campo de batalla. Las únicas víctimas, nosotros! Los que debemos a diario contornar a trancas y barrancas a todo un amalgamo de hierro y barreras para alcanzar el otro lado, la calle Preciados o la Gran Vía. El suelo está agonizando por tantas reformas y ya no le queda fuerzas para resistirse a la maquinaria pesada que cava los últimos tramos o saca lo que sobra de escombros. La única esperanza a esas alturas es que tarde o temprano se acaben las reformas para que el sitio vuelva a la normalidad y recupere su votación de espacio público. Entonces cuando se irán las ultimas maquinas, marchándose en orden como para un desfile militar, volverán a pasear los tacones de las madrileñas sobre el nuevo granito y sus piernas delgadas sustituirán el paso de las excavadoras, aplanadoras y sus enormes ruedas.

Les travaux finis, l’ornithologue que je suis reprendra place sur son perchoir pour observer les grues passées! Misogynie à part, le cœur de la ville est là qui bat au ralenti loin des jupes des passantes. Blessé, meurtrit, saigné à vif par des mois de travaux, il est au bord de la nécrose. Si seulement ça pouvait les arrêter! Eux, les promoteurs et le maire! Mais ils sont sans pitié et pour retrouver son rythme ordinaire le pauvre cœur malade devra encore patienter. Ayant fait peau neuve, il sèchera alors ses plaies aux premières lueurs du soleil de l’hiver. Les coups de boutoirs des marteaux piqueurs ayant fait place à la caresse des talons.

Après ce double préambule, vous aurez devinez sans peine d’où je vous adresse ces quelques lignes. Ce qui m’amène en ces lieux aujourd’hui est en fait une raison bien particulière. Il y a quelques temps de cela, laissant place à une lubie passagère, je me mettais en tête de rencontrer ici celle qui supplanterait Bea dans mon lit et qui partagerait avec moi pour le meilleur et non pas pour le pire la vie de débouché que je menais ici. La tâche était ardue mais je ne désespérais pas de pouvoir rencontrer dans la lie madrilène pareille rareté. Après une présélection drastique ne restaient en ce jour bénit que de beaux et intelligents spécimens alliant un QI élevé à un corps élancé. Toutes possédaient au-delà de ces traits, un beau visage radieux d’ou filtrait la subtilité et la malice de la féminité la plus exacerbée. La tête pleine et bien faite dominait de généreux bonnets où la nature avait opérée avec générosité. Attendant leur heure de gloire bien au chaud et à l’abri des regards indiscrets les attributs sous-jacents ne demandaient qu’à être délivré de leur prison satinée. Candidate à la succession de Bea, désireuses de lui ravir la couronne ou ne voulant que lui emprunter son trône un moment la colonne de nymphe m’attendait en rang serré sur tout le long de l’escalier. Café en main je les dépassais et gagnais le fauteuil que je m’étais octroyé dans un recoin de ce cabinet de recrutement improvisé avec vu sur la place en désordre. Et mes idées, mes pensées et les questions que j’allais leurs poser s’empilaient comme les sacs de sable et de ciment s’entassaient de part et d’autre du chantier.