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Le blog littéraire de Cedric Josse
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  • Ce blog mélange récits, expériences personnelles, analyses et critiques de la société le tout ponctué de commentaires sur l’actualité nationale/internationale. Este blog mezcla relatos, experiencias personales, análisis y critica de la sociedad.
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13 janvier 2010

L'homme élégant

« Comme je suis l’homme élégant. Pour conduire je mets les gants.… » Tandis que j’écoute le dernier album d’Alain Souchon (avec un an de retard), il me vient à l’esprit que pour « conduire ma vie », « manejarla » comme on dirait ici, et « suavisarla » un peu, je ferai bien moi aussi par moment de « prendre des gants. » Mais dans ce cas, où m’arrêterai-je? « Mettre des gants. » « Prendre des pincettes. » Mais quelle serait l’étape suivante? « Baisser son froc et se faire enculer? » Oublions donc les gants pour l’instant pour éviter de « se faire baiser ! »

S’il est vrai que je n’imaginais point d’homme élégant sans la panoplie complète et les gants, me refusant à les porter,  j’agirai donc à l’opposé, en satyre, en brute épaisse aux mains nues tordant le cou de toutes celles et ceux qui se trouveraient sur mon chemin! Passant de dandy mondain à Dandin et de galant gentilhomme à cocu avéré! Et je savourerai ma vengeance en étranglant de mes mains les amants de Bea, mes maîtresses, leurs amants ainsi que les maitresses de ceux de Bea avec lesquelles j’aurai bien sûr préalablement forniqué!

Un homme élégant ne se conduirait pas de la sorte! Pourtant la plupart des étrangleurs portent des gants! Pour ne pas sentir la chaleur (dont ils sont dépourvus) quitter le corps de leurs victimes. Par peur du contact! Ou pour ne pas laisser d’empreinte et parce qu’ils se sentent protégés derrière cette double peau. Pourquoi dans ce cas ne pas user de masque? Ce serait là la garantie de l’anonymat parfait! Mais le criminel comme l’écrivain tient à signer son œuvre! Son mobile est la reconnaissance, son emprise à un moment déterminé sur une victime ou un lecteur!

Ne vous y méprenez pas, je ne fais pas ici l’apogée du crime mais bien celle de la littérature. L’écrivain quand il a commis son forfait, entre dans une période de doute où il renie son œuvre. Il voudrait pouvoir se rétracter, dire que ce n’est pas lui qui l’a écrit. Qu’on l’a poussé, forcé. Et puis petit à petit, par fierté sans doute, il finit par avouer que ce récit est bien le sien. (Adieu anonymat, pseudo fantasque, place à l’homme et à l’identité retrouvée!) Il commence alors à s’enorgueillir peu à peu  de se qu’il a pondu, à discerner la clameur et les voix qui s’élèvent autour de lui. C’est le début de cette reconnaissance tant attendue! L’ennemi public N°1 à été découvert! Il peu sortir de sa tanière. Ce sera le plus grand criminel du XXIème! Et s’il à la chance de faire sa carrière à cheval sur deux, se sera encore mieux! On l’enterrera au Panthéon sous un mètre de béton et sous son propre épitaphe: « Pardon. » (*En espagnol le terme carrera désigne aussi bien la carrière que la course.)

La littérature la vraie puise sa force dans la vie et parfois aussi dans la mort pour s’élever au-delà des mots et des maux.

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