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Le blog littéraire de Cedric Josse
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  • Ce blog mélange récits, expériences personnelles, analyses et critiques de la société le tout ponctué de commentaires sur l’actualité nationale/internationale. Este blog mezcla relatos, experiencias personales, análisis y critica de la sociedad.
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10 février 2010

Le 10 février

Il y a des dates qui se gravent à tout jamais dans notre esprit, comme sur le marbre d’un caveau. Non pas pour que les autres s’en souviennent mais parce que l’on aura plaisir plus tard à les évoquer et le doux souvenir qu’elles laisseront en nous sera synonyme de ces rares moments heureux qu’il nous aura été donné de vivre. Pour les autres, on préfèrera les oublier, les enterrer, ou les jeter dans la fausse commune de ces jours que l’on aurait préféré ne pas traverser.

Quelle place occupera ce 10 février sur mon éphéméride personnelle? Ce jour contra-t-il? Ou ne s’agira t’il que d’un mercredi ordinaire intercalé entre le 9 et le 11? Et si je me trompais de date? Et si le jour important c’était demain? Hier, je le savais pour l’avoir vécu, il ne s’était rien passé ou presque, Bea m’avait juste annoncé qu’elle était enceinte.

Aujourd’hui, l’idée d’être bientôt père avec toutes les responsabilités que cela engendrait me taraudait. Bien sûr, il y aurait toujours moyen d’y échapper, de fuir, d’être lâche! Mais, être parent, qu’était-ce donc? Y avait-il un manuel? Parent ça s’apprenait? Pour la mère cela semblait plus évident. Durant les neuf mois de la gestation (parfois écourtés quand le têtard bravache décidait de quitter prématurément son environnement aquatique), elle avait le temps de se faire à l’idée mais le père? Dès le début, il se sentait exclut et ne savait comment agir ni réagir. Adolescent inconscient, la maturité et la paternité qui en était une des branches majeures lui faisait peur. Il aurait préféré poursuivre encore un peu sa vie insouciante d’arbrisseau, de roseau qui se pliait au grès des vents plutôt que de devoir affronter de tels changements.

La paternité n’était pas de ces fautes, de ses sottises que l’on pouvait effacer avec une série de Pater noster, ni en ferment les yeux pensant qu’en les rouvrant tout serait réglé. Pour conjurer le sort, il nous faudrait d’abord accepter notre nouveau statut. Rien ne servait d’évoquer tout les saints. Et pour ces cinq minutes de plaisir égoïste (ou partagé) nous allions devoir porter la croix notre vie durant!

Bea était donc enceinte selon elle. Pour ma part, j’étais plus réservé et attendrai la confirmation du médecin. Après, il serait toujours temps de prendre un billet pour la Sibérie, la Patagonie, ou quelque lointaine terre désertique balayé par les vents, où pour avoir commis l’erreur de s’être cru un homme on fuirait ses semblables pour se confronter aux éléments. Ecartant l’hypothèse que Bea ne vienne me chercher en de pareils endroits, elle qui déteste le froid tout comme la solitude.

Pour agrandir la famille, j’aurai opté un petit chien. Mais l’adoption semblait au moins aussi compliquée que pour adopter un petit humain. Alors j’avais baissé les bras et le bébé l’emportait pour l’instant d’une courte tête! Néanmoins je gardais espoir et si je dénichais une chienne à mon goût qui par chance soit pleine ou sur le point d’être saillie, je pouvais encore coiffer Bea sur le poteau!

L’autre tâche difficile quand on est sur le point d’être parent ou futur propriétaire de canidé, est qu’il nous faut trouver un joli nom, original si possible, intelligent et non dénué de sens pour la progéniture en attente. Espérant dans les deux cas, pour le Pinscher comme pour le petit Inca des femelles, je pouvais d’hors et déjà conjuguer mes efforts et sur un même liste annoter les prénoms que je trouvais charmants ou simplement intéressants pour le petit bipède comme pour le quadrupède.

S’il est vrai que l’on pouvait raisonnablement donner (des tas de gens le font) un prénom humain à un chien, l’inverse en revanche était moins évident! Au risque d’essuyer le regard indigné et réprobateur de ces mêmes gens quand à mes appels ma fille me répondrait: Je suis là papa! Whoua, whoua!

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Commentaires
C
Félicitation mon grand, t'inuitete devenir papa, ca vient tout seul... si tu en doute, regarde Nemo !<br /> <br /> PS: "Nemo", c'est bien pour le chien ca non?!
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