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Le blog littéraire de Cedric Josse
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  • Ce blog mélange récits, expériences personnelles, analyses et critiques de la société le tout ponctué de commentaires sur l’actualité nationale/internationale. Este blog mezcla relatos, experiencias personales, análisis y critica de la sociedad.
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24 mars 2010

Le 19

SDC14371___Copie___Copie__2_Le 19 ici, c’est férié ! La fête des pères, ça ce fête ! A moins qu’il ne s’agisse de l’autre là-haut dont ils se croient les descendants directs auquel ils rendent hommage par cette journée sabbatique? Quoi qu’il en soit, ce vendredi tombé du ciel venait à point nommé pour compenser les excès de la veille et profiter d’une agréable journée en compagnie de Bea, qui second miracle ne travaillait pas aujourd’hui!

Levés tard dans la matinée, après un petit déjeuner (milkshake et pain grillé, beurré nappé de miel) qui de par sa consistance et l‘heure avancée mordait sur le repas suivant, nous nous mimes en marche en direction du centre.

Nous remontâmes Huertas avant de descendre Carretas jusqu’à la Puerta del Sol véritable entrée sur les magasins alentours fermés en ce jour mais qui à l’ordinaire grouillaient de l’effervescence dont jouissent toutes les artères qui partent du « point zéro ». Puis par Preciados nous gagnâmes Callao. Cette dernière zone à la suite de travaux de réaménagement qui n’en finirent pas de s’achever était devenue totalement piétonne ! Qu’il était agréable de circuler ainsi loin des voitures ! Nous passâmes juste devant le Starbucks ou Luna, fête des pères ou pas devait continuer de servir ses boissons lactées aux clients en congé.

Arrivés au passage piétons et malgré le peu de trafic nous attendîmes patiemment notre tour pour traverser. Depuis que je vivais au cœur de la ville, combien de « célébrités » locales ou nationales n’avais-je pas ainsi rencontré au détour d’un immeuble ou d’une rue! Acteurs, présentateurs, hommes politiques, dont les noms ne vous diront rien, leur projection à l’extérieur étant pour la majorité inexistante! Qui connaissait ici Roselyne Bachelot, Michel Drucker ou Johnny Halliday ? Personne !

Néanmoins pour les hispanophones et les gens ayant un peu voyagé dont la culture générale dépassera les frontières chauvines de notre petit Hexagone, je me propose de dresser ici une liste succincte de cette faune bigarrée de « personnalités » qu’il m’a été donné de croiser pour mon plus grand plaisir ou à mon déshonneur au court de l’année écoulée.

Indépendamment de l’intérêt que je porte à leurs petits talents et carrières respectives éphémères pour certaines voici donc rétrospectivement un aperçut de qui j’ai pu observer un seulement un instant ou un plus long moment lors de mes promenades madrilènes. Alfredo Pérez Rubalcaba, Eduardo Zaplana, Cándido Méndez, Trinidad Jiménez, Pedro Almodóvar, Javier Gutierrez, Alberto San Juan, Javier Cámara, Jesús Olmedo, Enrique Martínez, Marián Aguilera, Ana García-Siñeriz, et tous ceux dont j’ai oublié les visages ou ne connais pas les noms et aujourd’hui sans doute celui dont la rencontre m’aura le plus interpelé, Juan José Millás !

Il était là juste à côté de moi, qui attendait lui aussi, l’air ailleurs, que le feu passe au rouge et le bonhomme au vert pour traverser. Je l’ai tout de suite reconnu, moi qui l’ai tant vu sans ne jamais le voir vraiment. Il avait la même tête et les mêmes lunettes que sur la vignette qui ornait sa chronique hebdomadaire dans ce journal que je lisais, je dois bien l’avouer, avant tout pour lui. Aujourd’hui vendredi, pas de chronique ! Ou plutôt si. Son article rédigé la veille ou au cours de la semaine aura été imprimé dans la nuit pour qu’à l’ouverture des kiosques de nombreux lecteurs et non pas seulement moi puissions le savourer après s’être acquitté des 1,20 euro que coute l’édition du quotidien et à l’arrivée le billet de Millás. Quelques lignes pas inintéressantes, au sarcasme avéré qui côtoyaient parfois même le cynique. (Tout bon chroniqueur se devant selon moi d’appuyer sur ce qui va de travers plutôt que de faire l’éloge de ce qui marche droit. Mais ce n’est là qu’un avis !) 

J’aurai pu l’accoster, lui serrer la main et bredouiller quelques paroles en espagnol. Cependant je n’en fis rien, me contentant de savourer ce moment en oubliant Bea à laquelle je ne dis mot. Nous traversâmes la voie à petits pas. Cette fois ci, je ne la pressais pas. Elle qui généralement trainait deux longueurs derrière moi, trouvant inutile de courir quand on se baladait avançait à l’allure qu’elle voulait sans avoir à subir mes plaintes. Millás non plus ne semblait pas pressé. Il flânait nez au vent, observant les vitrines, les édifices peut-être même le ciel la haut, mais évitant de regarder les gens. (De peur qui sait de se reconnaitre en eux ?) Après quelques dizaines de mètres en direction de la calle Hortaleza, nos pas se séparèrent tandis qu’il tomba dans les bras d’un ami chenu comme lui qu’il avait reconnu.

Je souriais intérieurement de cette rencontre fortuite qui sans nul doute produirait un article, un petit texte naïf et plein de ces bons sentiments qui manquaient tellement sur mon blog! Arrivés à hauteur de la calle Barquillo, je fis remarquer à Bea que nous venions de faire le tour du pâté de maisons et que qu’il eut été beaucoup simple et certainement plus rapide de venir directement de Huertas par la calle del León et la calle del Marqués de Cubas qui la suivait et débouchait là juste en face. Mais en choisissant ce chemin, nous serions passés à côté de Millás !

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