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Le blog littéraire de Cedric Josse
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  • Ce blog mélange récits, expériences personnelles, analyses et critiques de la société le tout ponctué de commentaires sur l’actualité nationale/internationale. Este blog mezcla relatos, experiencias personales, análisis y critica de la sociedad.
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3 octobre 2010

Seuls les diamants sont éternels

SDC15314___Copie_BLOGLa température a chuté de près de dix degrés en une nuit. (Soit un degré à l’heure.) En regardant le calendrier, je constate que nous sommes déjà le 20 septembre et qu’il n’y a donc là rien d’anormal. L’implacable horloge du temps qui fait se succéder les saisons vient d’ajuster un peu plus ses rouages! De même que nous étions entrés de plein pied dans l’été, sans passer sous les arbres en fleur du printemps, l’automne venait de chasser brusquement quatre mois de chaleur extrême en frappant à la porte trois jours avant la date prévue.

On à trop et bien injustement tendance à croire que la belle saison et toutes ces choses élémentaires mais au combien essentielles… Le bien être, l’amour, la santé, la beauté, le confort et la prospérité nous sont dues et que pour autant, elles vont durer toute une vie. Mais « seuls les diamants sont éternels », pour le reste après l’apogée vient le déclin. Les marrons comme les glands que nous sommes, tomberont irrémédiablement à la morte saison. Si nous aimons à profiter des beaux jours, c’est parce que nous savons très bien qu’ils ne dureront pas ! Même si le plus clair du temps, nous nous contentons résignés de vivre dans la morne plaine de la désillusion en attendant la fin ou pour les plus optimistes, que ne reviennent des jours meilleurs.

Un job pour la vie ! Une relation durable. Des amis qui ne nous trairont pas à la moindre occasion. Nous formulons ces souhaits en priant pour que rien ne vienne chambouler les astres. Plus que la réussite, nous recherchons avant tout la sécurité. Dans la précarité économique ou affective, difficile de se faire une place au soleil et de développer une personnalité stable en adéquation avec son entourage. Un sentiment d’injustice nait alors et l’on en vient à éprouver du ressentiment envers son prochain que l’on voit comme l’instigateur de tous nos travers.

Cela dit, je m’étonne du désarroi de ces salariés incrédules, hagards devant la porte fermée de leur usine. Remerciés sans même une poignée de main après, vingt, trente ou même parfois quarante ans de loyaux mais pas toujours si bons services. Ils se répandent et crient au scandale devant les caméras mais de retour chez eux, seuls face à la cruelle réalité de leur situation, ne reconnaitront-ils pas qu’ils connaissaient les risques de cette sédentarité prolongée?

Profiter sans abuser, et sans cesse bouger, se remettre en question. Ne pas attendre que le vent tourne pour prendre un nouvel envol. Surtout si l’on avait raté son premier décollage ! Ne pas se résigner. Ne jamais baisser les bras mais lever le point bien haut et s’affirmer! Revendiquer ce qui est juste, non supplier ni quémander les restes. Il n’y a pas de fierté à être lâche. Il n’y a pas de bonté sans générosité ni don de soi. Soyons fiers sans être orgueilleux.

Vouloir plus que son voisin n’est pas un crime ! Vouloir moins aussi non plus. Mais ne rien vouloir du tout ? Englués, ensuqués des années dans un travail sans joie pour une paye de misère ou même un bon salaire est une piètre consolation pour toutes ses heures gâchées ! Ne pas attendre la retraite pour se battre. Ne pas battre en retraite non plus devant l’ennemi même supérieur nombre ou en grade.

L’équation est simple, si le travail ne paie plus, travaillons autrement. Travaillons moins, mais travaillons mieux ! Finit les trois huit, les heures sup. et les semaines à rallonges pour tirer la langue le vingt du mois ! Consulter de chez soi, du café d’en face ou de l’aéroport, en partance pour un petit paradis terrestre, les offres d’emplois qui nous tentent. Celles qui nous plaisent vraiment. Et si par chance c’étaient celles qui payaient le mieux ?

Nous y réfléchirons loin du chaos et à notre retour, si par hasard nous revenons, nous y répondrons heureux de l’opportunité saisie. Brûlons l’ANPE, l’antre des ânes paresseux ! « Je suis passé cadre mais c’est la photo du mon chef qui trône dans mon bureau ! » (A-t-il dans le sien la vôtre ou celles d’autres de ses employés ? Non, c’est le portrait de sa femme qu’il trompe surement qui le contemple résignée et de gosses qui ne sont peut-être pas les siens ! A s’absenter si souvent, on ne peut jurer de rien !)

L’adaptation au milieu pour hostile qu’il soit est la clé de l’intégration. Mais, voulons-nous vraiment nous intégrer? Il est parfois plus simple ou plus intéressant de faire la route en sens inverse. En solitaire ! Marcher sur le côté pour éviter la foule trébuchante. Ces employés congédiés regroupés devant ce qui fut le chantier de leur réussite mais aussi le terreau de leur échec auront tout loisir à présent de contrôler leur destinée. (Mais gare au dérapage !) La majorité ne voudra cependant pas de cette liberté (par peur de l’accident) et foncera tête baissée se précipiter dans les bras d’un nouveau patron !

Si les hommes étaient des cochons, ils ne pourraient rester impassibles sur leur lit de fumier au risque de finir ensevelis sous leurs propres excréments. On les sortirait de temps à autre pour nettoyer l’étable pour éviter l’asphyxie. Heureusement, nous n’avons besoin de personne pour nous aérer l’esprit et quitter l’ai vicié qui nous entoure, pour peu que la volonté veuille bien nous accompagner. Sans elle, nous serons sombrerons dans le sédentarisme outrecuidant, fermant les yeux sur ce qui pousse au delà de nos vies étriquées.

« Les patrons sont des salauds ! » Ou du moins, ils exploitent les ressources humaines à leur guise, tirant de l’individu le pire de lui-même pour le plus grand bien de leur entreprise. Mais a-t-on besoin de quatre décennies pour s’en apercevoir ! Renvoyés, ces travailleurs mécontents, le sont avant pour  leur couardise !

Conséquence logique, à moins qu’elle ne l’ait fait avant, leur femme les quitte. Débarrassés de ces deux boulets que sont le C.D.I. et le contrat de mariage, ils peuvent à présent arpenter légers la prairie. (Et battre la campagne au lieu de leur compagne). Mais le vert ne leur scié guère et revanchards, ils préfèrent la guerre. Ils revendiquent les droits du travailleur ! Droit au travail, à la grisaille. A être l’esclave de patrons canailles! Pendant leur temps libre ils ont confectionné le joug et les fers qu’ils remettront conjointement à leur C.V. lors d’une prochaine tentative d’embauche !

Mais il n’est point si facile de retrouver du boulot par les temps qui courent. Les employeurs se méfient. Ils suspectent l’employé à problèmes qui voudrait d’une vie de labeur faire un modèle de société. Chevillé corps et âme a son bureau ! Arrivant le premier et repartant le dernier. Il s’emmerde le dimanche et devra le lundi faire preuve de l’imagination qui le déserte le reste de la semaine pour épater les collègues de ses truculents récits de week-ends. Si bien remplis que les autres en arriveront à se demander comment il a pu être là et à l’heure pour le leurs raconter ! A moins qu’ils ne feignent eux aussi ?

Devant les refus répétés, découragé, l’employé modèle ouvrier de son propre malheur regagne abasourdi son appartement converti en taudis. Ici non plus, personne ne l’attend. Entre l’alcool et les anxiolytiques, il noie sont chagrin verre après verre, le whisky aidant à faire passer les barbituriques. Il tombe peu à peu dans une autre dépendance que celle liée au travail puis dans la déchéance qui la suit. Ses journées se réduisent, tandis que les nuits deviennent interminables, peuplées de songes dantesques ou l’apocalypse règne et embrase dans son sommeil les derniers neurones jusque lors épargnés par les drogues.

Comme les saisons se suivent, un vent d’hiver souffle déjà sur ses dernières bougies. Puis un beau jour, on le retrouve quatre étages plus bas. Non qu’il se soit suicidé, il lui aurait fallut pour cela du courage ! Il s’est juste cassé la gueule ! Même dans la mort, il aura su se montrer froussard et maladroit ! Cette chute marque la fin d’une vie sans passion, sans plaisir, la vie austère du commun des mortels.

Ce pourrait être la conclusion de cette note, si je n’étais en verve et choisissais d’omettre les dernières notes grossières de mon petit carnet…

Etre de nouveau ce que l’on a été ! Rêver à ce que l’on pourrait être mais ne sera jamais ! Le temps en apparence immuable balai les désirs, les ranges dans des petites boîtes que l’on oubli au fond d’un grand tiroir. Réfléchissant trop, ou pas assez, on remet à demain les solutions aux tracasseries d’hier.

Parce que tout va beaucoup trop vite ! On se dépêche d’aller acheter le journal pour lire dans la presse les utopies des autres. L’Espagne retrouvera t’elle le chemin de la croissance ? La France sa grandeur passée? Dépassés par des évènements qui n’en sont plus, la coupe du monde du football, les grèves, les affaires, on espère en secret que tout rentrera dans l’ordre !

On a de l’argent sans être riche. Sans être malade, on se sent fatigué. C’est que sans être tout à fait vieux, on est plus aussi jeune ! On coure dix kilomètres pour se donner l’impression d’exister, d’être un héro, mais il aurait fallu le faire sur les mains pour en être un! On boit moins car les lendemains sont plus difficiles. On se couche plus tôt mais on se lève plus tard. L’horloge interne se détraque !

Préférant depuis peu les journaux sur le web ou notre nouvel I-Pad qui évitent de se noircir les mains. On lit les best-sellers de la rentrées sur un e-book On livre ses états d’âme sur un blog en pensant que cela intéressera d’autres âmes, aussi souillées que la notre. Et parce que c’est plus facile et moins onéreux que de coucher ses mémoires sur du papier recyclé !

Pour le prix d’une place de ciné on a deux DVD. L’eau, le gaz, l’électricité n’arrêtent pas d‘augmenter et bien que l’on se plaigne de la facture, on consomme toujours plus ! L’essence est beaucoup trop chère, mais n’est-ce pas là son essence ? Les impôts, on en paie beaucoup trop ! Mais voudrait-on vivre moins bien pour en payer moins ?

La rentrée des classes. (Lesquelles ?) Le sport ! Et encore du football ! Cette fois c’est : « Droit aux putes ! » Jeux interdits, et les permis… Ceux de la Française des jeux qui rapporte à l’état maquereau ses dividendes! Le tiercé, le quinté, c’est son dada!

Rien ne dure dans le temps. La pierre d’effrite, le marbre et le granit se lissent, les caractères se polissent et puis au bout de quelques années s’effacent tout bonnement. Qui est enterré là ?  Ben c’est le cousin untel ! « Mais si, tu sais bien le fils du frère de mari de ta tente. » (Pas de doute, il s’agit bien d’un cousin.)

« Je me souviens du temps des francs »... Du temps des francs on dormait à même le sol avec les vaches et les cochons ! 120.000 euros d’aujourd’hui ça fait combien en pesetas ? (Vingt millions !) La nuit, tous les chats sont gris. Et la journée ? Trente millions d’amis, combien d’ennemis ?

Bambi est mort bequeté par un berger allemand parce qu’on à jamais vu un cochon d’Inde s’en prendre à un chien ! Il y a pourtant de moins en moins de canidés dans nos rues ! Où sont-ils, à la SPA ? Et les cyniques combien en reste-il en service ?

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