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Le blog littéraire de Cedric Josse
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  • Ce blog mélange récits, expériences personnelles, analyses et critiques de la société le tout ponctué de commentaires sur l’actualité nationale/internationale. Este blog mezcla relatos, experiencias personales, análisis y critica de la sociedad.
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11 novembre 2012

Le 11 novembre

poilus_tranchees

Morts pour la France ou morts pour rien, les disparus de la grande guerre, dévoués corps et âmes à la Mère patrie (bien peu reconnaissante) tombèrent sans broncher (le plus souvent loin de chez eux) dans les tranchées ou sous les baïonnettes des lignes ennemies. Qu’aujourd’hui, avec un siècle de retard les porteurs de cocarde de tout poil, tous horizons politiques confondus leurs rendent hommage, en revendiquent l’héritage, se prêtant des valeurs et un courage jusque là inconnu, est un outrage à l’égard de nos aïeux « tombés au champ d’honneur ». Une violation de la mémoire collective ! Du haut de leur perchoir (grands orateurs mais petits hommes) ils nous débitent leurs sornettes pour raviver en nous, la flamme du soldat (bête et discipliné), éteinte elle aussi depuis des lustres.

La polémique réside aujourd’hui (à l’approche du jubilé de 2014) autour de l’idée d’une cérémonie commune pour « célébrer » les deux conflits. La première et de la seconde guerre mondiale réunies sous un même drapeau ! (Etendard sanglante de surcroit !) Faisant en quelque sorte, d’une pierre deux « cous », les autorités cherchent avant tout à faire des économies !Cent soixante dix hivers, ça se fête, mais qui paiera les « peaux cassées » ? Ce projet « nez en moins » de commuer les traditionnelles commémorations du 11 novembre et du 8 mai en une journée unique dédiée aux « morts pour la France » ne fait pas l’unanimité parmi les rangs des élus. Mais qu’en est-il de l’opinion publique ? Puisque personne ne me le demande, c’est bien volontiers que je vous donnerai mon avis sur la question.

Si l’on se doit à tout prix d’évoquer « nos chers disparus » autours d’une même date, pour des raisons de budget ou parce que plus personne aujourd’hui ne se souvient de la débâcle de Verdun, des taxis de la Marne ou de nos jeunes envoyés outre-Rhin dans ce qui n’était pas précisément des camps de vacance… Pourquoi donc ne pas rassembler outres les poilus, et les morts de quarante, leurs ainés de soixante-dix et les rejetons de l’après guerre tués aux quatre coins du monde dans des coalitions où ils firent des cibles de choix ? Combien de macchabés chus ça et là marquent (d’une croix blanche) notre histoire ? On pourrait même ajouter à cette liste funeste, les grognards de la grande-armée, les premiers colons et pourquoi pas les croisés ! (Pierre l’Ermite ne conduisit-il pas sous l’égide de l’Eglise quelques quinze mille pèlerins et leurs marmots à une mort certaine ?)

Bien que Jérusalem n’est pas été reconquise… Combien de marches (forcées) plus ou moins abouties, d’invasions barbares ou d’occupations reposant sur des idéaux (spirituels ou religieux) plus que discutables forgèrent notre société ? Par la suite on minimise sa participation dans l’affaire. Justifiant ses actes au regard de la situation géopolitique du moment. Replaçant maladroitement tel ou tel évènement dans son cadre. Un ministre (qui n’était pas né lors de faits) se charge de nettoyer l’image de la République, atténuant le « rôle de la France ». Et puis en dernier lieu, acculé par les descendants bafoués de victimes mortes en vain, ou la pression médiatique on demande pardon. Pour dormir tranquille et parce qu’une petite phrase est préférable à un gros chèque pour solder ses comptes avec le passé !

Mais il n’empêche que quantité d’hommes ont été sacrifiés comme du bétail (20 millions lors de la première guerre et 25 millions au cours de la suivante) et leurs familles déchirées à jamais. Que nombre d’entre eux aient troqué une mauvaise vie pour une mort qui ne valait pas mieux ne change rien à l’histoire ! Hormis l’insigne qu’on leurs remettrait à titre posthume et la pension perçue par leur veuve, les lauriers de leurs exploits reviendront à d’autres plus chanceux ! Notre civilisation s’est édifiée sur les cendres de celles qui l’ont précédé, posant sans vergogne ses fondations sur les ossements de ses propres enfants. De tout temps, nous priment les armes pour un oui pour un non. Au nom de Dieu, sur injonction du Roi, au titre de la souveraineté de l’homme sur ses terres ou simplement pour écouler les stocks des fabricants ? Nous avons su faire de la place aux générations montantes pour qu’elles puissent s’entretuer à leur tour ! Alors je vous le demande, y’aura-t-il vraiment quelque chose à fêter en 2014 ?    

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Commentaires
J
Vous avez raison sur bien des points, et où en est la France aujourd'hui? S'il voyait pourquoi ils sont mort et ou on en est arrivé il serai bien déçu. Même plus la plus petite notion de patrie, non c'est l'Europe maintenant. Pauvre gens qui ont donnés leur sang pour en arrivé là.<br /> <br /> http://vivejesus.unblog.fr/
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