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Le blog littéraire de Cedric Josse
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  • Ce blog mélange récits, expériences personnelles, analyses et critiques de la société le tout ponctué de commentaires sur l’actualité nationale/internationale. Este blog mezcla relatos, experiencias personales, análisis y critica de la sociedad.
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30 janvier 2016

Tombe la neige

adamo

« Mais tombe la neige, impassible ma-neige… » Ça sent l’Adamo de bazar. Jeu de mots facile et vocables préfabriqués qui s’imbriquent les uns derrière les autres sur l’écran à la manière de flocons « tombés du ciel » s’agglutinant sur le pare-brise d’une bagnole. Un coup d’essuie glace et l’on repart, passant à la ph(r)ase suivante, sans état d’âme ni espoir que le paysage ne change au tournant. On pourrait pourtant facilement, dans un geste ferme et décisif, braquer le volant et revenir en arrière. Envisager un virage à cent quatre-vingts degrés pour regarder la réalité en face au lieu de poursuivre sans fin le nôtre. La ritournelle anodine prendrait alors des airs « d’hymne à la consommation ». Loin des lumières de la ville, perdue dans les faubourgs glacés de la grande Couronne, cités à noms composés, « bastions » connus pour leurs faits divers où dealers à la poigne de fer règnent en maîtres en attendant « l’heure du jugement » (s’il arrive). Mais il serait mal venu de faire l’éloge de ces choses là ! Revenons donc à notre timide Adonis qui s’il manque d’audace n’en repli pas moins le cœur de son auditoire et par son biais je compte bien toucher celui de mes lecteurs hagards. Rien ne détiendrait donc l’hiver venu de la neige indolente comme du poète qui glissent bras dessus, bras dessous, sur les pentes escarpées de sa mélancolie croissante, transformant des vérités connues de tous (mais parfois oubliées) en sentences. Aphorismes de la vie quotidienne. La neige tombe et s’écrase sur le sol dur (et nous avec). Plus dure sera la chute que nous l’avions pressentie ! Car si de mémoire d’homme, jamais l’on ne vit flocon rebondir, tous finissant inexorablement en bouillie, fondus en cette gadoue grise qui recouvre nos trottoirs... « Beurk ! » L’être humain lui répondit ou plutôt il ricoche ! Allant toujours plus loin avant de couler pour de bon. (Sauf les croyants qui, du moins dans la théorie on espoir de s’élever de nouveaux vers les cieux.) Mais qu’en est-il des pragmatiques qui refusent d’être endoctrinés ou des existentialistes athées ? Ils trébuchent, se relèvent et trébuchent à nouveau. Les genoux et le front bleuis par les gadins répétés mais fidèles à leurs convictions, ils continuent leur marche forcée à travers l’existence. Parce s’arrêter, abdiquer, seraient similaires à mourir. Quand l’esprit est en marche, le corps n’a d’autre choix que de suivre celui-ci ! Tandis qu’au dehors la neige imperturbable tombe et tombe encore !

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