Bibliothèque

Cette histoire de comics n’à pas avancé d’un iota en une semaine et mes héros reposent pour l’instant au fond de mon imagination. C’est que l’on ne peut pas tout entreprendre de front, Bea avait raison! La réfection de l’appartement, la correspondance quotidienne avec Paris, l'écriture pour le blog et les tribulations du quatuor fantastique, c'était résolument trop! J’ai installé un botellero au dessus de la porte d’entrée. On ne peut pas le louper en sortant et si les invités ont été déçu par le vin, c’est simplement que je ne les aurai pas jugé dignes de leurs servir l’un des crus de ma réserve! Après avoir traîné un peu partout pendant près d’une année, c’était finit, Bordeaux, Pomerol, Saint-Emilion et autres bouteilles rares ont eux aussi enfin trouvés leur place. Pour mes livres, je n’ai pas rencontré le même succès que pour le cellier. Les étagères que j’ai posées en vis à vis des grands crus ne peuvent en accueillir que la moitié. L’autre est restée au sol, s’élevant en piles irrégulières dans mon salon. Pourquoi garder tout ces bouquins que j'avais du reste lus et encombrer l’espace restreint dont je dispose quand il serait si simple de tous les compiler dans un livre électronique? Tant de chefs d’œuvre dont je m’efforce d’éplucher et analyser le contenu, ne retenant que des fragments mon cerveau n’ayant pas la capacité d’un disque dur! Ma bibliothèque me reflète et révèle outre partie de l’histoire de l’humanité partie ma personnalité. C’est sans doute pour cela que j’aurai du mal à m’en séparer, jeter quelques volumes serait comme m’amputer d’un membre. C'est que je me suis attaché à leur petits caractères et aime à caresser le vélin suave de leurs pages blanches. Une poignée d’auteurs, alphabétiquement compris entre le "A" et le "N" cohabitent à présent sur les nouvelles étagères du couloir. C’est mon petit Panthéon, Hugo en est le maître, il veille sur Musset qui se perd en badinages et Dostoïevski qui fait l’idiot. Hermann Hesse peint une société ou il avance en loup solitaire évitant les ornières. Sans oublier les trois "H", Hemingway, Hank et Henri Miller. Si j’écris aujourd’hui c’est en partie de leur faute! Dans cette gigantesque Fiesta à laquelle Camus sur l’étagère du haut demeure étranger tous les coups sont permis. George Orwell et les suivants devront patienter encore un peu. Il aurait fallut pousser les mûrs pour tous les faire tenir, du coup ils gisent à même le sol attendant que je leur dresse l’autel qu'ils méritent où ils pourront reposer après de leurs semblables. 1984 ne suit ni ne précède quatre-vingt treize pour en face des millésimes embouteillés dont je me délecte comme je me suis abreuvé de leur lecture. Encore quelques menus travaux de peinture, et la première partie du chantier sera terminée! Restera les autres pièces, où reposeront d’autres trésors dont je vous parlerai peut-être un jour!