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Le blog littéraire de Cedric Josse
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  • Ce blog mélange récits, expériences personnelles, analyses et critiques de la société le tout ponctué de commentaires sur l’actualité nationale/internationale. Este blog mezcla relatos, experiencias personales, análisis y critica de la sociedad.
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16 janvier 2014

Entre deux gouttes

pluie

Après avoir essuyé les gouttes de la maison à la banque, m’être rendu au pas de course au garde-meubles (pour juger de l’état de mes possessions) puis d’un saut de puce (ou plutôt d’un bond de métro) avoir rejoins l’étude de mon notaire pour le saluer d’une main, et récupérer de l’autre le chèque qu’il avait à me remettre… (Pour une fois que l’échange se faisait dans le bon sens !) La soirée serait libre pour retrouver quelques amis (perdus de vue depuis longtemps sans les écrits éphémères envoyés à distance dans le monde parallèle). Le virtuel omniprésent dans le réel se propose déjà d’inverser la tendance.  Les « Hooo » et les « 100 » de l’envie remplaceront bientôt l’eau et de sang de la vie.

« Google-eurs » et « Goo-gueuleuses » aux goûts criards recherchent désormais ouvertement sur le net les dernières soldes de la mode qu’ils suivent de loin en loin en fonction des promos web racoleuses du moment. Le e-commerce a tué le commerce traditionnel qui n’a su s’adapter au nouveau marché. Bien que « certaines copines » fassent encore les boutiques parce que « c’est très XXème siècle », le gros des troupes, du puceaux imberbes à la quadra cougar qui assume parfaitement sa libido et son émoi devant le « renouveau», saisissent sans pudeur les seize chiffres de leur carte bleue sur un ordinateur high-tech. Les « Fesses-bouk-ers », « Skype-eurs », « Outlook-ers » et autre cyber-tributaires se foutent pertinemment que les majors du net exploitent leurs données personnelles… Ils veulent gagner du temps (même s’ils perdent de l’argent) et surtout « être dans l’mouv ! »

Le mocha du Starbucks où se prélassent en matinée certains de ces énergumènes (et nerds  humaines) coûte 4,65 euros contre les 3,20 euros de Madrid. En est-il meilleur pour autant ? Et bien non, c’est juste que le « cadre » est différent et la vue sur la rue détrempée aura, selon les élites du staff de l’enseigne à la sirène et au regard des abonnés qui la fréquent plus de charme que (par exemple) admirer la statue de Neptune depuis sa succursale de la plaza  novas del Castillo. A Paris, j’ai noté qu’il fallait avoir l’air occupé. Comme tout le monde se passe la brosse dans le dos le barrista version Bradley Cooper (sans la gueule de bois) qui prit ma commande ce matin me lança un cynique : « - Bonne journée Cedric ! » en me tendant ma commande. « Bonne journée mec » lui aurais-je rétorqué si nous étions « potes » mais dans la « vraie » vie on n’est pas tous amis !

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