G8

On se croirait revenu dans les années 80, quand Marc Toesca nous présentait les postulants au Top 50, les « frémissants » comme il les appelait alors! Aujourd’hui, ils sont toute une poignée à vouloir faire partie de l’élite industrielle mondiale, à vouloir entrer coûte que coûte dans ce groupe de tête que constitue le G20. L’heure est à la globalisation et les tous puissants rêvent d’exporter leur modèle de société comme il y a vingt ans on nous fourguait les succès de l’été! Jamais à court d’idées pour vendre leur boniment, ils souhaiteraient nous dicter la marche à suivre. Et nous devrions les écouter sans broncher, juste parce qu’ils sont à la tête du classement de P.I.B. par habitant!

Hier les membres du club très fermé des dirigeants du monde se sont réunis en groupe restreint, ni G20, ni G14 mais seulement G8. L’élite de l’élite, la crème de la crème! La France y tient une bonne place, elle serait selon le Chef de l’état son deuxième contributeur en part de P.I.B.! Y-a-t-il de quoi de réjouir? Ne faudrait-il pas mieux faire profile bas au regard de ce qui se passe dans les pays où le produit intérieur brut stagne et s’enlise dans le fond du classement, à moins de mille dollars par habitant! Faut-il pour autant avoir honte d’être riche? Sans échanger nôtre place pour celle de l’un de ces pays émergeant, nôtre position de leader ne nous contraint t’elle tout de même pas à certains engagements, certaines obligations à l’égard des états pauvres dont le poids de la misère brute par habitant qui ne cesse d’augmenter et est sans rapport avec nos petits soucis financiers du moment. Il est de nôtre responsabilité de parvenir à une meilleure équité et pour cela il faudrait arrêter de piller les richesses des pays qui ne peuvent à eux seuls exploités leurs sols, leurs minerais, leur pétrole et les aider aussi parallèlement à construire une économie qui tienne la route en leur permettant de se doter d’outils performants favorisant sur le long terme leur croissance et leur laissant une chance de s’intégrer dans le modèle global au lieu d’en être rejeté comme le parent qui fait honte mais dont on lorgne le coffre fort!

Va-t-on bientôt sortir de la crise? La nôtre, celle des pays riches vous l’aviez compris! Les autres comme nos voisins africains devront se contenter d’une aide de la France sur trois ans de 500 millions d’euros par ans. Ça fait une belle somme, mais pas pour nourrir près d’un milliard d’habitants! Pour revenir à ce qui nous « intéresse vraiment », la crise en Europe et plus particulièrement chez nous, le Président se veut rassurant. Au cours du diner, quelque peu arrosé, le président américain aurait indiqué à ses homologues que « ça frémissait aux Etats-Unis.» Bonne nouvelle, et ici? Ici, ça tremble et demain Carla sera là pour assurer le soutient de la France au peuple italien! « …bien qu’il y est des signes de stabilisation, la crise économique n’est pas finie. » Il va donc falloir attendre encore un peu, mais soyons optimistes. Le grand bol d’air pur selon les indicateurs c’est pour la fin de l’année. D’autant qu’avec les engagements prix par les 8 visant à réduire les gaz à effet de serre de 80% d’ici 2050, après la crise on respirera mieux qu’avant! Vous me direz avec 2% de réduction par an on encore bien loin d’aspirer à un air pur. Nous ne verrons probablement pas directement les effets d’un tel changement. En quarante ans l’asthme et le cancer se seront surement charger avant de nos bronches et de nos poumons et notre organisme résigné à bout de souffle face aux déchets résiduels qui flotte dans l’atmosphère aura capitulé depuis bien longtemps! Alors les promesses d’aujourd’hui qui s’en souviendra quand l’Alzheimer se sera occupé des derniers survivants ? Pas même l’une des 9 milliards d’âmes qui peupleront alors la planète et piétineront nos cendres en toute inconscience n’aura la moindre pensé pour ces prédictions du passé!