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Le blog littéraire de Cedric Josse
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  • Ce blog mélange récits, expériences personnelles, analyses et critiques de la société le tout ponctué de commentaires sur l’actualité nationale/internationale. Este blog mezcla relatos, experiencias personales, análisis y critica de la sociedad.
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11 février 2010

Le rêve

La nuit dernière j’ai fait un rêve. (Me voilà subitement converti en Martin Luther King de la blogosphère !) Dans ce rêve, j’étais moi-même, être imparfait attendant avec angoisse l’heure du jugement dernier. A mes côtés un vieillard. Un jeune vieillard ajouterai-je au vu de son âge. S’il paraissait en effet ne pas avoir beaucoup plus de quatre-vingt ans, dans mon rêve il en avait en fait six cent !

La recette de sa longévité (inespérée) ? Il avait su se préserver. Ecarter de son chemin les soucis comme les fleurs fanées du passé. Se déplaçant d’un pas lent, il contrôlait sa destiné et non l’inverse. Ni saut en avant, ni bon en arrière, juste l’allure nécessaire pour se propulser sans autre but que celui de se surpasser lui-même. Economisant ainsi ses efforts, il se peut bien qu’il arrive le dernier dans l’au-delà ! Ce grand néant qui nous attend tous après une course effrénée à la vie et un quitte ou double sans fin pour atteindre tel ou tel objectif aussitôt dépassé ou vide de sens.

Cette idée qui me taraude est somme toute assez simple. Imaginons un capital de départ. Génétique bien sûr ! Sans lui, nous ne serions pas là, ni vous, ni moi! Ajoutons lui une bonne dose de savoir vivre, la maîtrise de soi et un zeste de spiritualité. (Sans humour la vie est trop ennuyeuse.)

Si comme ce sage, nous ne faisons que quelques pas par jour, nous n’irons certes pas très loin, les premiers jours du moins mais atteindrons par la suite des sommets qui échappent à ceux qui courent à corps perdu dans la vallée, le plus souvent vers un destin illusoire et abstrait.

Pour apprécier pleinement le paysage, il est important de le voir défilé à vitesse réduite. Si l’on accélère trop la cadence, les contours dansent et très vite tout devient flou, se confond et nous avec qui du même coup nous prenons à douter. Il arrive même que dans leur précipitation, quelques sprinters franchissent la ligne d’arrivée sans la voir. A moins bien sûr, qu’essoufflés ils ne meurent en chemin ! Nous part contre, à petit trot, nous gagnons intactes les hautes cimes ignorées des gens pressés en conservant indemnes forces et santé.

Loin d’être fatigués, nous nous assiérons sur la bute, non pour nous reposer mais pour regarder d’en haut satisfaits la route parcourue et les autres toujours perdus qui gambadent encore dans la prairie la nuit tombée avançant à l’aveugle dans la plaine en quête du leur !

Et bien, il en est de même pour la pensée. N’ayons qu’une seule pensée par jour qui nous guide et nous inspire dans notre quotidien. Une seule idée intéressante vaut mieux que deux décousues ou un plein sac d’idées rotors. Conservée précieusement, elle pourra le jour voulu prendre son envol, plaine de l’énergie motrice qui la fit naître et jaillir de notre esprit.

La philosophie est une combinaison de ces deux constantes. La synthèse du corps et de l’esprit dans une harmonie non pas parfaite mais soutenable dans le temps comme dans l’instant.

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