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Le blog littéraire de Cedric Josse
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  • Ce blog mélange récits, expériences personnelles, analyses et critiques de la société le tout ponctué de commentaires sur l’actualité nationale/internationale. Este blog mezcla relatos, experiencias personales, análisis y critica de la sociedad.
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15 avril 2010

Huis-clos

Icones_Huis_closMa recherche de boulot n’avait rien donné. Il faut dire que je n’avais pas cherché bien longtemps, quelques jours tout au plus avant de retomber dans cette douce indolence qui me caractérise. Tant que l’argent rendrait, peu importe d’où il provenait, Bea trop occupée de son côté me ficherait la paix.

Ces derniers temps, le fossé qui nous séparait, loin des reproches d’autrefois, c’était moi qui l’avais creusé. Mettant des distances et refrénant ses ardeurs. Nous avions enterré définitivement l’idée de faire un marmot dans les mois à venir et ne formulions plus que des projets à court terme. Planifiant les vacances « bien méritées » dont elle avait besoin. Pour ma part un séjour loin de la monotonie de Madrid me ferait du bien.

De toutes mes activités bénévoles, l’une avait pris le pas sur les autres, le marivaudage ! Membre actif inscrit à plusieurs groupes d’opinion et pas seulement sur Facebook, les visages autours de moi changeaient avec les saisons. Avec le printemps, j’avais fait la connaissance d’une belle plante carnivore du nom de Vera.

Elle n’avait pas plus cherché à me séduire ni à m’avaler tout cru lors de notre première rencontre que je n’avais de mon côté fait l’intéressant pour la conquérir. C’était arrivé comme ça, au terme d’une longue et franche conversation qui nous avait poussé tard dans la nuit dans les bras l’un de l’autre. Sans tabou d’aucune sorte nous nous étions livrés tels que nous étions vraiment.

Omettant cependant de faire apparaître en premier plan, le salaud égoïste qui sommeillait en moi, de même qu’elle m’avait occulté quelques petits secrets inavouables. Ses premières expériences chez les sœurs avec, le bon Dieu le lui pardonne, des personnes du même sexe. La mort accidentelle de son premier compagnon, un hamster glouton qui pour vorace s’était un jour dévoré les intestins et ce fut là son dernier festin. Ou encore les autres faceboockers avec lesquels et dans des positions inintelligibles à la gymnastique cérébrale elle avait dû s’envoyer en l’air après un tour de chauffe virtuel!

La bagatelle sur le net ne coûtait pas cher et le résultat était presque toujours garantit ! Pour les vrais sentiments il faudra repasser, mais se satisfaire sexuellement ce n’était déjà pas si mal ! Et puis il y avait bien quelques exceptions de loin en loin. N’était-ce pas par ce moyen que j’avais rencontré Bea ? Sa successeure arriverait peut-être également par « bande » interposé.

L’idée était venue d’elle. « Tu devrais rencontrer tous ces gens avec lesquels tu partages un quelconque intérêt. » Le cul un intérêt commun ? Et c’est comme ça que tout avait commencé. Même si elle s’était référée à « l’art de la conversation », on sait bien qu’en fin de compte tout beau parleur arrivera à ses fins plus facilement que les autres !

Et Vera ? Que cherchait-elle au juste ? Simple internaute nymphomane, en mal d’amour, en quête d’un mâle, voulait-elle d’un mari, d’un ami ou d’un amant ? Partagerait-elle sa vie ou simplement son lit ?

Pour mon petit cinq à sept, pas même besoin de prétexte, ni de me cacher ou d’inventer quelque alibi farfelu. Je disais à Bea que j’avais rendez-vous avec un membre de l’un de mes fameux groupes sans autre précision et cela suffisait pour avoir ma soirée. Il n’y avait aucun mensonge, et que le membre en question en veuille au mien ne faisait pas de différence.

J’étais devenu froid et calculateur. Je n’avais ni états d’âme ni remords à forniquer après avoir eu sa permission explicite pour vaquer à mes occupations. Etait-ce ma faute si les évènements avaient pris une tournure différente ? Après la besogne, je regagnais la maison comme si de rien n’était, le sourire aux lèvres, fier de mon petit forfait.

Parfois Bea dormait quand je rentrais, d’autres fois elle m’attendait et nous faisions l’amour passionnément. Encore tout excité, la queue enduite des flux vaginaux de l’autre, je la pénétrais sauvagement, revivant dans cette étreinte l’adultère que je venais de consommer un peu plus tôt. Notre petit ménage à trois semblait fonctionné…

Plus tard je m’aperçus que nous étions en fait quatre dans cette relation. Vera elle aussi avait quelqu’un de « régulier ». Enfin… Elle semblait incapable de pouvoir définir avec précision les liens qui l’unissaient à cet homme. Le type était naturellement marié quoique selon ses dires sur le point de divorcer!  Ce qui convertirait notre ménage à cinq en petite famille !

Il se peut que la femme adultère ait également un amant ? Et Bea ? Si elle ne trouvait rien à redire à mes agissements ? Je lui en avais déjà suffisamment révélé, comptant sur l’instinct féminin pour lui apprendre le reste. La preuve irréfutable de mes polissonneries ! Aurait-elle donc un mec en dehors de notre relation ? Un célibataire ou un gougea comme moi qui trompait sa compagne en mettant du cœur à l’ouvrage ?

Nous étions au centre d’un huis-clos grotesque, d’un vaudeville, d’une farce. Une pièce de l’échiquier se mouvait et tous bougions à l’unisson pour maintenir l’apparente harmonie de nos vies.

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Commentaires
C
Salut Cédric, ca faisait longtemps que je n'étais pas passé par ici.<br /> <br /> Felicitation pour tes mises à jour si fréquentes !<br /> <br /> J'essaye de comprendre les posts espagnols mais j'ai du mal !
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