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Le blog littéraire de Cedric Josse
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  • Ce blog mélange récits, expériences personnelles, analyses et critiques de la société le tout ponctué de commentaires sur l’actualité nationale/internationale. Este blog mezcla relatos, experiencias personales, análisis y critica de la sociedad.
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12 février 2013

Migrations

boussole

Qu’est ce qui pousse les baleines sous l’eau, les oies haut dans le ciel ou certains insectes à migrer ? Se déplaçant en bancs entiers, volées discrètes, essaims compacts. L’instinct ! Pour les grands mammifères comme les zèbres ou les gnous africains par exemple (dont les migrations notoires sont le régal des documents TV et au passage celui des crocodiles insatiables) c’est la faim qui les meut. La fin d’une saison et le début d’une autre bien moins clémente où pénurie d’aliments rime avec déplacements massifs. Le climat change brusquement et avec lui disparaissent les vertes étendues où paissaient tranquilles, les herbivores. Mais l’homme, ce grand singe évolué ? Il fut nomade en son temps (reste bien quelques peuplades, les Touaregs ou les Mongols qui se rendent d’un point à un autre) mais le plus clair du temps et il ne prend la poudre d’escampette que par peur (crainte d’un cataclysme imminent, d’une épidémie susceptible de le laisser sur le carreau, rumeurs d’un coup d’état ou d’une guerre avoisinante) ou bien pour partir en congés (payés). Nul n’a la bougeotte sans raison ou par pure soif d’aventure alors! La faim pour certains, la soif pour les  autres, reste l’envie de pisser qui nous fait aller (en pleine nuit) de la chambre au WC mais guère plus loin. Les pionniers d’hier sont à l’heure actuelle des globe-trotters super équipés ! G.P.S, téléphone par satellite lui aussi, caméra compacte afin d’immortalisé leur épopée (pour eux mais surtout pour leurs proches restés au bercail). Plus toute une batterie d’accessoires et de gadgets qui auraient rendu plus douces les traversées des grands navigateurs, fait moins éreintantes les marches forcées des évadés du Goulag, des croisés (Pierre l’Hermite en tête) et des troupes napoléoniennes (l’Empereur sur son cheval et les grognards piétinant la fange), plus rapides et plus incisives encore les razzias des Huns, des Vikings ou des Ostrogoths. Curieux zigotos que les marcheurs des temps modernes ! Héros solitaires qui crapahutent par plaisir, donnent du piolet ou lâchent du leste, usant de la gomme à souhait sans autre but que le dépassement de soit même. Depuis plus d’un siècle, des lieux communs se transforment peu à peu en noms propres. Marins, alpinistes, marcheurs (mais aussi coureurs), cyclistes, cavaliers, etc. arpentent le globe. Ils tournent en rond, ouvrant des voies (et des brèches dans nos cœurs), gravissant des cols et des caps… Empruntent des sentiers battus par les vents et des routes perdues qui ne connaitront par chance jamais le goudron… Flottent au milieu des eaux vives, vivantes, bouillantes, bourdonnantes pour noyer leur chagrin et fuir la civilisation inhospitalière qui les vit naitre. Loin de ses semblables l’homme recouvre toute son humanité. La grandeur de l’être s’érige dans la difficulté. Face à l’adversité, aux éléments déchainés, toute l’ingénuité de millénaires d’évolution ne suffit pas toujours pour faire la différence. Mais quand il s’en sort, le voyageur se rend compte de la maitrise acquise (à ses dépends) chemin faisant et de cette sagesse, cette plénitude retrouvée que n’approcheront jamais les sédentaires.              

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