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Le blog littéraire de Cedric Josse
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  • Ce blog mélange récits, expériences personnelles, analyses et critiques de la société le tout ponctué de commentaires sur l’actualité nationale/internationale. Este blog mezcla relatos, experiencias personales, análisis y critica de la sociedad.
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9 janvier 2014

L'adieu à l'écolier

P1010003

Premiers jours d’école et première évaluation… L’instituteur qui c’était jusqu’alors montré courtois et démonstratif à l’égard de ses nouveaux élèves, revêtant la blouse grise de l’Education Nationale ordonna à sa classe un travail écris. Une dissertation. Ses « sujets » devraient présenter leurs condoléances aux parents d’un de leur camarade, emporté au sortir de l’été des suites d’une longue maladie. Exercice de style, solennel et épistolaire pour jauger la dextérité d’écrivaillons en herbe tapis parmi les rangs du cours élémentaire deuxième année dont il avait la charge et juger ainsi le niveau général de ce dernier. Les têtes des bambins encore pleines du doux souvenir des vacances feraient leur deuil de cette longue récréation, murissant d’un coup pour nourrir de leurs plus beaux vers ou prose mélancolique les lignes de ce récit funèbre. A l’appel du maître et malgré la chaleur environnante, tous gagnèrent l’établissement sauf un petit groupe de trois fillettes qui se levèrent puis tout bien réfléchit se rassirent dans l’herbe grasse et notre jeune rédacteur qui se voyant accompagné de ces jupes plissées et d’un soudain élan décida de camper positions sur un banc. Bloc en main il commença d’une pointe ferme à aligné les mots les uns derrière les autres…

Petite croix blanche posée sur un petit cercueil de bois blanc,

Tu es parti quand on nous sonnait prestement de rentrer.

Le tocsin pour toi ne fut pour nous d’un son de cloche retentissant,

Marquant la fin des vacances et le début l’école (le bagne des enfants) !

Ton souvenir, tes joies, tes jeux, demeureront à jamais parmi nous.

Dans nos cerveaux infertiles, de têtes de pioches, de sales caboches,

De petits vauriens polissons et coquins d’où rien de bon ne germait.

Enfin avant ! Car à présent que le chagrin nous envahit,

Que le remord nous inspire, de la compassion tout d’abord,

Pour tes parents meurtris, et la douleur insupportable,

De devoir survivre à leur enfant chéri. Nous tes amis,

Te témoignons, maladroitement notre affection puérile.

Tu es mort triste sans doute, mais sache que ta disparition ne fût pas veine.

Car ton sang coule désormais dans nos artères,

Ton esprit libre, érudit, inventif guidera nos vies.

Alimentant nos pensées et nos cœurs jadis secs, du tiens généreux à l’excès.

Repose en paix.

*A la mémoire d’un ancien camarade de classe décédé prématurément en 1981.

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