Un mois de décembre indécent
Un vent à décorner bœufs et cocus souffle au dehors…
Normalement en cette période de l’année je m’exile dans quelque ville du nord. Bruxelles, Strasbourg, Genève, Luxembourg (ou à défaut Paris) ont ainsi tour à tour vu mes velléités d’argent facile (légitimes en ces dates) comme mes rêves venir s’abattre sur leurs clochers. Cette année, je ne passerai pas les Pyrénées ! Blotti au chaud dans ma province espagnole, je regarderai glisser les jours sur le calendrier et puis Noël qui s’effacera sans avoir même eut (du moins pour moi) l’opportunité d’exister. En écoutant Brassens, je raboterai les angles d’une vie simple et sereine, faisant comme on dit contre mauvaise fortune bon cœur ! Le bricolage c’est bon pour les méninges. Le labeur manuel ouvrant les portes sur un monde nouveau où l’esprit enfin détaché de toute contrainte peut vaquer à sa guise et se perdre à loisir en passant d’un raisonnement illogique à un autre ! Sur ce terrain de la pensée, tout n’est que jeu. Dégrossies à la gouge ou bien polies/dépolies à la toile émeri les idées en suspend dans l’infini arborent soudain un sens ignoré jusqu’ici tandis que nos mains habiles travaillent en harmonie sur le billot. Télé-dirigées par une infime partie de ce cerveau tout entier dédié à la rêverie.