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Le blog littéraire de Cedric Josse
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  • Ce blog mélange récits, expériences personnelles, analyses et critiques de la société le tout ponctué de commentaires sur l’actualité nationale/internationale. Este blog mezcla relatos, experiencias personales, análisis y critica de la sociedad.
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27 novembre 2015

Mourir pour des idées

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Trois dates cette année claquèrent tels trois coups de fusil dans le ciel de Paris et le mois de novembre n’est pas encore terminé… Il y eu d’abord le 1er novembre ou l’on pleura plus par habitude qu’autre chose nos défunts tombés sous la mitraille (et par analogie tous les Saints auxquels on voue une affection intéressée ce jour là et les suivants à mesure que l’on se rapproche du soir de notre vie). Puis arriva en fanfare le 11 novembre avec son cortège de chars flambants neufs et de soldats en habits d’apparat. C’est notre façon bien à nous de commémorer depuis près d’un siècle dans une marche glorieuse sur les Champs-Elysées qui n’a rien a envier aux grands défilés militaires des régimes totalitaires où le faste l’emporte sur le fond, le sentiment d’appartenance à une patrie (sauf peut-être pour ceux qui défilent et encore, qu’on leur ôte la solde et l’on verrait combien d’entre eux continueraient à avancer au pas sous la flotte), l’admiration et les valeurs d’une armistice précaire (rappelons qu’elle ne dura que vingt ans) arrachée à la force. Forces qui manquèrent aux héros anonymes des tranchées « morts pour la France » lors de cette terrible première guerre mondiale. C’est plus par tradition que par respect ou souci du devoir de mémoire envers ces lointains disparus, presque oubliés, car ceux qui les connurent ont depuis eux aussi passés l’arme à gauche et surtout parce que qui dit « célébration », dit jour « férié » ou « chômé » que l’on se souvient une foi l’an de ces êtres, inconscients ou stupides qui donnèrent leur vie pour préserver nos droits et nos libertés. Alors pour nous rappeler que l’existence ne tient  parfois qu’à un fil tendu à l’extrême et que la mort aveugle frappe avec la même rage, femmes, enfants, vieillards que de solides gaillards « soit disant » préparés à mourir. Que blancs,  jaunes, noirs, religieux ou hâtés en dépit de notre couleur de peau, de nos croyances ou de nos idéaux sommes tous égaux face au crime et à l’atrocité. Tantôt victimes, tantôt bourreaux selon que l’histoire nous jugera du bon ou du mauvais côté ! (Tour à tour assaillants – assaillis.) Cette année une nouvelle date a surgi de l’enfer comme pour nous ramener à l’ordre. Dors et déjà gravée à tout jamais dans nos esprits et sur l’éphéméride sanglante de l’horreur qui défie la raison comme les saisons et l’année prochaine, « tous ensembles » on se souviendra de ce « 13 novembre » pas comme les autres. Toujours frais dans nos mémoires, nos blessures et notre chagrin pansés mais en état de choc post-traumatique n’ayant pas pu faire le deuil de cette tragédie injuste. Non les guerres ne sont pas le fruit de l’imagination d’une poignée de malades ou des médias racoleurs qui nous vendent le malheur réel et puis sitôt après un bonheur illusoire ! Les bataillent jusqu’ici livrées loin de chez nous et tous ces assassinats infâmes et intolérables ne sont pas l’œuvre du passé, un passé trouble qui nous poursuit ! Elles en sont la continuité ! La religion a la part belle dans la lutte fratricide qui nous oppose depuis les croisades et au calice c’est encore « le sang du Christ » que l’on boit ! Ni les dessins incertains de lointaines civilisations et autres peuplades barbares perdues dans le temps et dans l’espace n’y pourront rien changer car persiste en nous cet instinct meurtrier et dominateur qui caractérise l’Homme depuis qu’il prit conscience de son pouvoir ! Mais maintenant que c’est arrivé, devant nos fenêtres, en 2015… Que peut-être, un parent, un ami, un voisin, simple inconnu passé au mauvais moment au mauvais endroit à payé le tribut au nom d’une idée erronée, comment allons nous réagir ? Par d’autres meurtres et campagnes guerrières validées par d’autoproclamées « souveraines » coalitions ? Et si sans tomber dans la démagogie ni l’utopie à défaut de nous aimer nous apprenions simplement à nous supporter ? 

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