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Le blog littéraire de Cedric Josse
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  • Ce blog mélange récits, expériences personnelles, analyses et critiques de la société le tout ponctué de commentaires sur l’actualité nationale/internationale. Este blog mezcla relatos, experiencias personales, análisis y critica de la sociedad.
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25 décembre 2008

La liste de Noël

 

Robosapien_RS_MediaA l’approche de Noël, il allait falloir faire une liste, choisir les cadeaux, pas ceux que j’offrirai, là le choix serait vite fait! Oscillant ostensiblement de l’utile au futile mais penchant déraisonnablement vers l’inutile! Car telle n’est pas là la substance même d’un cadeau? Savoir pertinemment qu’il ne sert à rien et non qu’il ne servira pas! Au ban des objets à l’utilité contestable, le choix était infini, restait donc à en fixer les limites et le prix. Oubliant volontairement tant les petits gadgets dont je sais pertinemment que l’enchantement ne durera qu’un temps et omettant délibérément les présents trop volumineux ou par trop onéreux. Ma fourchette se situe donc dans une gamme « raisonnable » comprise entre cent cinquante et cinq cents euros. Rien de trop faste mais pas question non plus de sombrer dans la mesquinerie. On est à Noël, et c’est le vieux poivrot qui tient le chéquier! Et puis selon moi, l’affection se démontre aussi par des actes, des efforts! Il est bien facile de s’écrier après coup: Ah si j’avais su! Ou bien encore: Ah, si j’avais eu l’argent! Sans doute parce que l’argent moi je ne l’avais pas et je le méprisais autant qu’il me maîtrisait! Au ranking des généreux donateurs, il n’y aurait donc pas de place pour tout le monde! Au tapis, les radins, et les fauchés, les mesquins et les heureux flagorneurs faits de bonnes intentions! A tous cela, je dis « attention »! Quand aux gens sans idée, qu’ils en aient y si tel n’était pas le cas, qu’ils consultent ma liste! Enfin pour tous ceux, qui de bon cœur mettront la mais à la poche, peut-être un peu plus profondément que prévu, pour faire plaisir à ce proche, ce fils, cet ami qu’ils désirent chérir et ne pas décevoir. Je suis bien sûr qu’ils n’iront pas me dé frauder, de peur de lire la déception dans mes yeux et de bien vite la voir en grosses larmes dans les leurs. Non, mieux vaux viser juste du premier coup pour tout le monde. Je laisse donc l’entière responsabilité de leur choix à tous ces hommes et femmes de bonne volonté et démarrerais ma liste par le Robot sapiens. Avec lui nul risque d’être déçu, les décision ce n’est pas lui qui les prend! Contrairement à son alter ego l’homo sapiens qui est lui sensé faire marché tout seul le corps mou qui lui sert de cervelle, le robot est entièrement programmable et contrôlé à distance à l’aide de la télé commande fournit avec. Un giga de mémoire vive via la carte S.D.! L’autre peut bien l’envier, déprogrammé depuis longtemps, reprogrammé tout seul mais malheureux technicien, il va de bug en bug attendant le bogey! Cette année, il est moins austère le Robot sapiens, il a pris des couleurs! Fini la robe noire et blanche qui l’apparentait plus à son cousin du petit électroménager qu’à l’androïde de troisième génération qui s’apprête à envahir le marché et les super marchés! Il marche, parle et pourrait même accomplir selon les dire de son constructeur les petites tâches ménagères auxquelles ma copine rechigne! Resterait à le localiser! Perdu dans le cyber espace, je ne l’ai déniché sur la toile qu’en star de boutiques virtuelles qui l’affichent dans leurs vitrines en 3D, le proposant pour quelques poignées de dollars dans certaines à plus quatre cent cinquante dans d‘autres! En euros ça ferait un peu moins cher, mais où est la vérité? Pour que mon robot se sente bien, il lui faudrait un compagnon! D’où l’idée de la mascota. Bien sûr on pourrait aussi bien faire des enfants qui ne coûteraient rien! Du moins les premiers temps! Ils auraient les mêmes fonctions que le Robot sapiens, joueraient, mangeraient et chieraient seuls. Et nul doute que le petit homme prenait l’avantage et devançant l’animal sur le terrain du relationnel, devenant au plus vite l’inséparable et meilleur ami du Robot! De plus le petit clone serait plus gratifiant pour nos regards blasés. Il offrirait à moins que ma compagne ne commis l’adultère ces traits de ressemblance liés à la génétique que n’aurait sans doute pas le chien et nous ferait nous retrouver en lui! Mais bon, restons dans le domaine connu des canidés. Quelle race choisir? Si l’homme malgré un passé désastreux qui longtemps tenta de nous faire croire le contraire n’en compte qu’une, le cani…. n’en compte lui pas mois de 500! Alors lequel choisir? Un petit chien marrant? « Rappelez vous, rien de trop grand! » Mais avec quel profile? Le faciès écrasé type Bulldog? Ou la bouille pleine de plis type Sharpeï? Pourquoi pas un Pincher, ce mini Doberman aux allures de Bambi. Marron et feux, avec les oreilles à quarante cinq degrés pour accentuer la ressemblance. J’en avais croisé un une fois à Barcelone et la frêle créature qui s’était méfiée de moi ressemblait plus au petit faon du dessin animé de Disney qu‘au féroce gardien aux dents acérées. Mais combien valait cette bestiole? Nul doute que son prix se situerait en haut de la fourchette! Mais en cas de crise il pourrait toujours finir dans l’assiette! J’avais bien mangé du lapin à la gueuse à Bruxelles! Par la suite j’avais connu les deux, mais jamais velléité ne m’était jamais venue de découper ma copine en morceaux pour m‘en faire un ragoût! Le lapin était mort et la fille était parti elle aussi au pays d‘où l‘on ne reviens pas. Pour photographier ma nouvelle petite famille, il me faudrait une camara numérique. Là aussi le choix était grand. De l’ultra compact tenant dans la poche au reflex le plus perfectionné, un peu plus volumineux certes mais qui à l’heure de révéler ses clichés tiendrait sans doute mieux ses promesses. J’hésitais, et cette même hésitation m’avait fait ressortir du salon de la photo il y a peu sans avoir rien acheter. Panasonic ou Nikon? Ou peut-être un Samsung? Je le voulait canon, beau et racé, tout en métal. Mais surtout performant, puissant, digne de s’adapter à mes exigences comme à mes piètres connaissances. Connaissances que j’espérai bien étendre en m’inscrivant par exemple et comme me l’avait suggéré ma copine à des cours gratuits sur Photoshop. Maintenant que l’idée était mienne, nul doute que je ne progresse à pas de géant dans l’univers hostile du C.S.4. plus coûteux encore que son prédécesseur mais au combien plus attractif. Il étendait les possibilités encore limitées de la photo numérique à des horizons infinis. Mais pour ne pas plomber mon budget mieux valait le craquer sur Internet, ou l’emprunter à un ami, pour là aussi le copier! Pour enrichir ma vision globale de la vie et m’ouvrir d’autre horizons il y avait également la lunette astronomique. Un télescope à prix modique pour regardé vers l’avenir et vers ces contrées éloignées où jamais homme n’est allé! Pas même en soixante neuf! Sans doute que les générations futur de mon Robot sapiens vengeront cet affront et iront coloniseront le firmament en plantant le drapeau de Wee Wee sur celle qui nous fait de l’œil la nuit venue! Mais pour rentrer saints et saufs de leur mission les Apollons de plastiques auront besoin d’un bon G.P.S. Et moi je pourrais toujours l’utiliser en attendant pour dévaler les pentes du Canigou avec mon petit faon où me rendre à Irkoutz à « marche forcée » ! Pour le retour, ça sera la moto! La Sibérie ce n’est pas la porte à côté! Et avec une belle japonaise la route paraîtra moins longue. Dire que je l’avais loupé! Une TU 125 première main en enchère sur EBay pour trois cents cinquante euros seulement! Ce n’était même pas le pris du vélo que j’avais laissé à mon ex! D’un joli vert bouteille qui accentuait ses courbes rétro, elle en avait elle aussi un peu mais pas trop car c’était en modèle de la fin des années quatre vingt dix. Pour la chevauchée dans les steppes il me fallait aussi un habit! Une veste en cuir pleine fleur! Mais combien de chevreaux seraient nécessaire à sa confection? A moins que l’on utilise un vieux buffle? L’idée même de revêtir un cadavre me répugnait, mais on était motard ou on ne l’était pas! Manger un corps mort passait encore surtout si c’était du poulet mais de là à s’en faire un blouson! En dehors des vêtements, restaient les accessoires. Voilà dix ans que j’avais frotté l’acier de ma Breitinger celui d’un marteau et même si le boîtier suisse avait bien résisté le vieux marteau chinois avait eu raison de son mouvement d’en un ultime élan de rage provoqué par une décharge d’adrénaline infligé par le stresse perpétuel dans lequel me plongeait ma copine! Celle là même qui maintenant comme le lapin, d’autres rongeurs, des hamsters et quelques humains de ma connaissance peuples les verts pâturages s’abreuvant de leurs larmes et mangeant matin midi et soir le même plat de pissenlis. C’est que dans les cuisines du créateur, le menu n’est guère varié et l’hôtelier un piètre cuisinier! Voilà pourtant plus de deux milles ans qu’il prépare la tambouille pour ces oilles! Depuis lors j’étais resté sans montre, outre la Suunto multifonctions qui m’avait accompagné dans tous mes périples et autres voyages transpyrénéens, pour la ville je n’avait rien! Je délaisserai volontiers, le bracelet en peau de requin de mon ancien chronographe suisse pour le caoutchouc façons pneumatiques de formule un de la Seïko Velatura. Encore une japonaise! Elle aussi répondait à mes exigences en matière d’horlogerie, chique et racée, tout en métal brossé, son boîtier kinétique m’assurerait la tranquillité en offrant à mon poignet le luxe discret qu’il mérite. Mais six cent quatre vingt dix euros, pour ce cadeau là je devrais attendre les soldes où me l’offrir moi-même. Je conduirai bien ma barque des canaux de Venise aux berges de la Tamise… Un petit voyage, voilà qui me dirait bien! Mais voyager seul, il faut bien l’avouer n’est pas très excitant! Même si un voyage est toujours riche en rencontres c’est quand même mieux à deux! Mais ma compagne ayant épuisé son quota de vacances il ne nous reste plus que de petits week-end à la campagne, pas trop loin de Madrid, à Aranjuez ou à Tolède. Désireux d’être au plus vite au près d’elle je pourrai commencer par l’appeler et troquer le vieux Nokia que m’a prêté sa tante pour un Omnia flambant neuf! Avec ses huit gigas extensibles il remplirait en plus des fonctions de téléphone celle de lecteur MP3, m’épargnant par la suite la dépense coûteuse d’un I-pod. Mais un portable pour Noël? Son côté pragmatique me fait le noter tout au bas de ma liste, où il reste encore quelques vides à combler. C’était là sans compter sur les cadeaux surprise! Répondant aux goût et aux critères des autres! Je craignais le pire! Combien d’initiatives malheureuses viendront en ce jour de fête partout dans les foyers troubler et tromper les attentes et le bonheur de quelques malchanceux qui recevront un cadeau inapproprié? Je vous en conjure, restez en à ma liste si vous ne voulez pas me décevoir une fois de plus comme je vous déçois à présent une fois encore!

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