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Le blog littéraire de Cedric Josse
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  • Ce blog mélange récits, expériences personnelles, analyses et critiques de la société le tout ponctué de commentaires sur l’actualité nationale/internationale. Este blog mezcla relatos, experiencias personales, análisis y critica de la sociedad.
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21 avril 2009

Résurection

jesus_macarenaA Séville il avait fait beau et ici il pleuvait! Je venais de repousser d´une semaine mon voyage a Paris, désaccord avec le notaire sur le contenu de la déclaration de succession. Hériter oui, mais pas a n importe quel prix! En attendant je tuais le temps comme je pouvais. A la maison aussi je bricolais, laissant le vrai boulot, le gros œuvre a d autre s plus qualifies qui travailleraient sans rechigner. Faute d argent pour les financer mes projets aussi prenaient du retard. Voyant le bon cote des choses, encore un peu et je serais en avance pour l’année prochaine. Avec Bea c’était le même topo. Nous avions peur de formuler de nouveaux désirs de peur de ne jamais les voir s accomplir et faute de nouveaux challenges notre vie de couple filait sur les eaux calmes de la routine. A défaut de grands projets nous nous contentions de petits bonheurs précaires et éphémères comme ces quatre jours que nous venions de passer loin du tumulte de la capitale. Les grands idéaux range au vestiaire nous endossions volontiers le costume des amoureux insouciant que seul le présent intéresse, mais pour combien de temps encore? Nous avions finir par convertir le marmot que nous n aurions jamais en petit chien que l’on espérait trouver au plus vite. En bons parents nous le voulions parfait ce qui compliquait les recherches et allongeait les délais. Nous avions également abandonne cette idée stupide d une union désastreuse qui loin de nous rapproche nous avait déjà quelque peu divisée alors que nous l’avions seulement évoquée. Pas de mariage donc mais une noce éternelle dans les bars du coin avec les anneaux que nous n’avions pas acheté! Sinon nous les aurions très certainement mis au clou histoire de pouvoir continuer la fête savourant ce bonheur passager dans l’alcool, en buvant toujours plus que notre sou. Au bout d un an il est normal de dresser un bilan, l’union entre deux êtres n’étant ni plus ni moins qu’une entreprise vouée à la faillite, il ne reste qu’à deviner quand les traites vont tombées car n’ayez crainte elles tomberont! Pas besoin de se rendre à Séville, la procession a lieu ici chaque jour, et quand lasse de porter votre couple a bout de bras vous redéposerez votre vierge qui ne l est plus sur les paves de Huertas, elle gagnera les rangs des infidèles et des impies qui tournent le dos a la foi et préfèrent les mecs à l’église! Pour cause de mauvais temps Nuestro Padre Jesus de Medinaceli est reste dans sa basilique et les fidèles déçus ont du se contenter de son apparition a la porte de sa demeure. Quand un instant l’on pensa que le sauveur allait se joindre a ses suiveurs les capucins en décidèrent autrement, ni bain de foule ni eau de pluie et pour ne pas mouiller sa perruque le fils de Dieu qui n’est qu’un homme fit marche arrière! L’année prochaine les bons catholique de la paroisse n auront qu’à faire leur pèlerinage dans la capitale andalouse et après deux heures cinquante d’AVE il pourront approcher la Macarena qui elle ne se fait pas prier pour rendre leurs politesses aux dévotes qui accourent tout au long de l’année dans sa boutique au sein même de l’église pour acheter image pieuses et souvenirs divers. Il est curieux de constater qu’aux vacances aussi courtes soient elles car quatre vingt dix heures en tout et pour tout ce n’est pas franchement un congé à durée indéterminé, succède irrémédiablement une période de blues du à la retrouvaille avec le quotidien. Bien qu’ici le retour se fasse en douceur, la nostalgie du bonheur perdu est là. Quelques jours sur les rives du Guadalquivir auront suffit à refaire surgir le doute sur ma condition. Non que je ne remette en question l’humain qui sommeille en moi et puis la condition humaine c’est l’affaire de Victor Hugo non la mienne.  Je ne m’interroge qu’en temps que citoyen d un monde qui court à sa perte. Sans racines, je suis de la mauvaise herbe comme dit la chanson, c’est pas moi qu’on cultive et c’est pas moi qu’on met en gerbes. Sortant sa tête de terre, un jour ici un jour ailleurs, je recherche le soleil comme les tournesols. N’ayant de place nulle part je trouve ma place partout. Paris, Barcelone, Madrid et demain? L’Espagne ce n’est peut être pas le Pérou mais c’est de loin ce qui y ressemble le plus, sachant que la terre des Incas je finirai bien par la fouler si je reste avec Bea. Pas question toutefois de rentrer au pays, ni maintenant ni jamais, la Francequand je la regarde au loin avec ses airs de vieille fille ne me donne pas la gaule. Marianne sera peut être triste que je n en veuille a ses jupons et sa son blé mais dans un cas comme dans l’autre je ne compte pas la détrousser. Prochaine destination l’Argentine, non que je n’ai quelque crime à fuir ni les mains entachées du sang de mes semblables. Je ne cherche à échapper ni à la justice divine ni à la justice des hommes. Peut-être au fond s’agit-il d’ailleurs de la même? L’homme n’a-t-il pas crée Dieu à son image? Mais comme la croyance des uns pour le divin et celle du divin pour les autres ne sont pas réciproque quand le gros temps approche par temps de crise de guerre ou de famine le vieux reste là-haut les bras croiser regardant mourir ces hommes qui le font chier depuis deux milles ans. Vingt siècles qu’ils se plaignent et qu’ils remettent entre ses mains un destin qu’ils sont incapables d’assumer. Il serait temps que vous vous retroussiez un peu les manches car pour sa part c’est finit! Statique, les pieds dans la mélasse, arrose des eaux du caniveau et de sa propre pisse l’homme prend racine dans le bourbier de la vie qu’il croit pouvoir quitter par ses prières. Désolé si le vieux reste sourd à vos appels c’est qu’il sera partit faire la sieste à l’ombre d’une étoile du côté où l’écho de vos pleurnichement ne se répercutent pas!    

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