Diaphragme

Je devais réapprendre à respirer! Parvenir à contrôler ma respiration pour débloquer mon diaphragme. Sinon? Et bien sinon, je risquais de fini complètement coincé, prisonnier d’un corps que je ne contrôlerai plus. Un an s’était écoulé, tombé de la grosse poche du temps. Temps en fuite, fuite en avant, et bientôt il n’en resterait plus! Tout retournerait au néant. Les années puis les moins, les semaines, les jours, les minutes, et les secondes passaient en continu, comme le sérum vicié d’une perfusion. Impossible de l’arrêter! Et si le tuyau par hasard se bouchait, c’était l’arrêt cardiaque! Notre société était en cette fin d’année 2009 au bord de l’apoplexie, pas la peine de se mentir! Et mieux valait penser que l’on deviendrait immortels dans l’au delà parce qu’ici tout était bel et bien finit!

Un mois avant la date, il ne serait pas de très bon augure de vous souhaiter mes meilleurs vœux ni les pires pour l’année à venir! Je peux cependant dors et déjà vous remercier. Oui, oui j’ai bien dit « remercier  », vous qui m’avez écouté ou plutôt lu, encensé ou maudit mais parfois aussi inspiré et sans qui ce blog peut-être n’existerait pas. La première place du classement revenant de plein droit à Bea, muse insolente qui me supporte et m’épaule au quotidien il vous faudra donc trouver la votre sur la grille anarchique et désordonnée de mes pensées qui n’a d’autre valeur bien sûr que celle symbolique que chacun de vous s’accordera à lui donner. Ainsi donc, héros anonymes, personnalités publiques, pires amis et meilleurs ennemis, sachez néanmoins que pour moi vous occupez tous la même à savoir la dernière!

Juan Jose Millas (dont je lis assidument la chronique chaque vendredi)… Elena Gutiérrez… Trinidad Jinenez (Trini pour les intimes), sans oublié nuestro Señor Alcalde et quelques dirigeants du PP cités ça et là pour donner l’exemple (le mauvais!)… Dieu el le Diable… Papa Noël et le fils du charpentier (qui construisit lui-même la croix où par la suite on l’accrocha!), divinités auxquels on s’efforce de croire!... Volverine (et non pas Lobezno comme disent les espagnols!) Hugh Jackman qui l’habite (à moins que ce ne soit le contraire!)… Famke Janssen (que je n’ai toujours pas rencontré!) et quelques sosies plus ou moins réussis dans lesquels j’aurai bien planté mes crocs et le reste… Pamela Landy, Liam Neeson, Jean-Claude Vidal (les initiés comprendront), Edward Norton, Ethan Hawke, Maggie Q et quelques autres figurants de mon blog. Les petites sirènes du Starbucks, Luna, Mar… Les amies de Bea (qui nous ont fait découvrir les saveurs de quelques restos chics de Salamanca.) La gen del Maresme, et spécialement mi amigo Isaac que je visitais il y a peu. Les mauvais écrivains desquels je m’éloigne et les bons que je n’approcherai jamais! Les inclassables (Hank, Hemingway, Henri Miller), les mal classés, les déclassés (sortis des rayons des libraires pour venir remplir ma toute petite bibliothèque déjà chargée!) Sylvain Tesson (dont j’admire les exploits et qui me fait voyager sans sortir de chez moi.) Villa-Matas, Guelassimov, Sorokine, Kourkov, Pamuk (il fallait bien un Prix Nobel!) Vargas Llosa que m’a offert Bea. Les cyniques grecs (sur lesquels j’aurai l’occasion de revenir.) Tous ceux que je n’ai pas encore lut mais dont j’ai le bouquin quelque part sur une étagère. Ceux qui m’attendent chez Gibert (et trouveront par la suite leur place dans un recoin de mon imaginaire.) Ceux plus nombreux enfin que je ne lirais surement jamais, tant la tourbe de leurs récits si je les passais par les flammes risquerait de m’enfumer comme un hareng!