Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Le blog littéraire de Cedric Josse
Le blog littéraire de Cedric Josse
Newsletter
Le blog littéraire de Cedric Josse
  • Ce blog mélange récits, expériences personnelles, analyses et critiques de la société le tout ponctué de commentaires sur l’actualité nationale/internationale. Este blog mezcla relatos, experiencias personales, análisis y critica de la sociedad.
  • Accueil du blog
  • Créer un blog avec CanalBlog
Derniers commentaires
27 février 2010

Lectorat

Nouveau bloc, nouveau blog, mais les idées ? Toutes ces pensées dispersées réunies dans un cahier ou sur les pages virtuelles de l’ordinateur. J’en ai tant dépensé au cours des deux dernières années que je crains faute de trouver rapidement de nouveaux sujets de devoir me répéter indéfiniment au risque de lasser mon lectorat noyé sous des tonnes de propos mal digérés.

Demain, c’est l’anniversaire de Bea, mais cette histoire là je vous l’ai déjà raconté ! Quand on décrit son quotidien si celui-ci ne change pas on est tenté de revenir sur ses pas pour piocher dans ses souvenirs l’histoire ou l’anecdote qui nous aurait échappée et que l’on croyait perdue à jamais. En ratissant ainsi sa mémoire on ferait du nouveau de morceaux rapiécés de faits anciens, de non-évènements lointains!

Rassurez-vous, je n’en suis pas encore là ! Et je préfère conserver mon public pour restreint qu’il soit à me voir obliger de traquer de nouveaux lecteurs parmi la cohorte des voyeurs qui naviguent sur le net et qui n’entreraient sur mon blog que pour stimuler leurs propres émotions ! Pour eux, il existe d’autres sites que le mien !

Je suppose que le lecteur s’imaginera l’auteur comme ceci ou comme cela. Mais l’auteur ? Comment voit-il ses lecteurs ? Si l’on emploie souvent « lecteur » au singulier pour définir l’ensemble de son lectorat, nos écrits en revanche s’adressent à l’ensemble de l’humanité pensante.

A cause de la barrière de la langue… (Y aurait-il une frontière entre vos maux et les miens ?) Et ne me résolvant pas à écrire ni en anglais ni en espéranto, je suis conscient que seulement une petite partie d’entre vous me lira si je m’exprime en espagnol et une plus petite encore si je le fais en français.

A l’heure de passer mon cerveau à la moulinette, il me faut donc choisir à l’avance entre qualité si j’opte pour le français ou quantité si je m’incline vers le castillan, langue apprise que je ne domine pas aussi bien. (Ma connaissance de la langue de Diderot restant à ce jour pour imparfaite qu’elle soit supérieure à celle de Cervantès.)

Me voici donc au moment de la pesée avec d’un côté de 450 à 500 millions de lecteurs potentiels, de l’autre entre 110 et 130 millions selon les estimations. (Ce nombre pourrait avoisiner les 200 millions si l’on y ajoutait les locuteurs partiels.) Cependant, si suisses, québécois, belges et français auront un accès illimité à internet, qu’en est-il dans les territoires d’outre-mer, les pays du Maghreb ou de l’Afrique de l’ouest ? (J’ai néanmoins quelques fidèles là-bas et je les en remercie.)

De l’autre côté de l’Atlantique, c’est à peu près le même scénario. Nous ne parlerons plus ici de pays mais de régions, de provinces voir de villes. Si a Lima, Santiago, Mexico, Buenos Aires, j’aurai bien mon quota de suiveurs attitrés, je doute fort que le gaucho de la pampa ou l’indien de la selva ne s’encombre d’un I-Phone ou d’un mini PC quand il parcoure ses terres! Sans oublier les millions pauvres entassés comme des ordures dans les bidonvilles des grandes cités et qui n’ont eux tout bonnement pas accès à la technologie!

Après cette petite mise au point indispensable et ce rapide tour d’horizon, il apparait que je m’adresse avant tout à un public de citadins solvables. Citoyen du monde, ayant grandit dans une grande métropole et vivant dans une autre, mon expérience de terrain est limitée, mes pas ne m’ayant jamais conduit plus loin que d’un point sur le ruban asphalté et bien balisé qui relie les grandes villes d’Europe. Je suis un homme imparfait, pour être complet, il me faudrait connaître l’autre moitié de l’humanité qui représente près de 90% de la population mondiale!

Si l’on estime à plus de 150 millions les internautes de langue espagnole et à environ 30 millions les francophones, je suis dons à la tête d’un cheptel de 180 millions d’âmes ! Si chacun d’eux ne me lisait ne serait-ce qu’une fois, j’aurai plus de succès en racontant mes conneries que Dan Brown, Ken Follett, Paolo Coelho, Harry Potter y Stieg Larsson réunis ! (Je m’abstiendrai d’évoquer nos zéros nationaux qui n’on pas besoin d’agent pour faire la promo de leurs bouquins. Vendant déjà sûrement mieux qu’ils n’écrivent !)

Faute du moteur de recherche (blog mal indexé), par manque de publicité ou d’intérêt les lecteurs désertent les blogs gratuits comme les rayons des librairies. (Sauf au moment des fêtes ou ils accourent à la Fnac ou au Virgin en quête des dernières nouveautés « littéraires » !)

Divisons dont par 1000 ce flot de lecteurs pour nous attacher au flux réel qui pourrait jeter un œil à mon blog. 200.000 lecteurs (à l’année j’entends), ce ne serait déjà pas si mal ! Mais pour atteindre ce chiffre, il va falloir travailler un peu plus ou tirer les ficelles de l’e-commerce.

Pour vivre du blog, la première concession (solution forcée) serait d’y incorporé une bannière publicitaire étoilée. Mais qui paierait pour un blog sans visite ou presque? Je devrais d’abord démontrer qu’outre mes proches et mes amis d’autres internautes qui ne sont pas forcément de mes connaissances atterrissent parfois (et pas seulement par hasard) sur mon blog. Dans la réalité des faits la limite est plus floue. Comment savoir qui est entré ? Si je ne prétends pas avoir d’amis (outres les virtuels) sur les autres continents, ici en revanche je connais ceux qui ce connectent dans leur majorité.

En dehors des problèmes d’esthétiques évidant qu’engendrerait la prolifération de photos et de messages publicitaires clignotants et clinquants, la pub pose un problème d’étique. Comment peut-on prôner la culture en affichant clairement ses attentions de profit ou pour le moins de rentabilité ? Sponsorisé par une marque de préservatifs, de boissons lactées, ou d’ordinateurs…

Reste les institutions publiques. Des fonds européens pour la promotion de la culture, de la langue ou des deux. Mais la philanthropie de nos jours ne paie plus. Apprenti philosophe nourrit toit de tes mots ! Ecrire ne sert à rien ! Si l’on pouvait mesurer l’impact de la prose ou de la poésie sur les masses on s’apercevrait bien vite qu’il est inexistant ou presque. Dans ce cas pourquoi, pour qui écrire ? Le métier d’écrivain ? Rédacteur d’écrits vains ! Emploie fictif qui ne sera jamais apprécié à juste titre.

Publicité
Commentaires
Visiteurs
Depuis la création 22 484
Publicité
Archives
Albums Photos
Publicité